A Fine Line : payer 7€ pour télécharger un film sur un mec qui court ?

14 mars 2013 4 Par julien

Les vacances d’hiver touchent à leur fin pour nous les parisiens ; la neige fait un petit, mais fulgurant come back à quelques jours du printemps, mais il est encore temps de vous parler de montagne, de ski…

A fine Line, c’est le premier film de la saga « Summits of my life » de Kilian Jornet. Je vous laisse lire la présentation officielle, mais en résumé, après avoir tout gagné en trail running et en ski alpi, Kilian s’est construit un plan de bataille pour gravir le plus vite possible les plus haut sommet, pour finalement l’amener au sommet de l’Everest. Alors, est ce qu’il faut dépenser 7€ pour télécharger un film sur un mec qui court dans la montagne ?

Oui. Sans aucune ambiguïté. Mais attention, si comme moi vous avez connu l’auteur grâce à ses exploits sur l’UTMB, ne vous attendez pas à ne voir que des images de course, des conseils sur l’entrainement ou le dernier truc s-lab qui vous fera gagner quelques secondes… A fine line, c’est un beau film de montagne, sur l’aventure en montagne et les hommes.

A Fine Line

Les images (réalisées par Sébastien Montaz-Rosset, à qui on doit aussi la Kilian’s Quest) sont superbes, la musique vous prend aux tripes, surtout quand on connait le drame qui a touché ce premier film.

J’avais ce billet en tête depuis quelques temps. J’ai revu le film plusieurs fois, avec toujours autant de plaisir. Mais hier soir l’article de Wider Mag a un peu fait remonter le sujet « montagne » et je ne peux m’empêcher de faire le lien avec la quête dans laquelle il s’est lancé. On y apprend que 2 des 4 alpinistes qui ont tenté l’ascension du Broad Peak (qui n’avait jamais été gravis en hiver) dans le massif de l’Himalaya ne redescendrons pas. Plus généralement, Il me semble que le taux de mortalité de l’Everest est autours de 50%….

Alors oui la montagne est belle, attirante, mais cet attrait des hauts sommets (surement un peu comme celui des profondeurs) arrive finalement à me dépasser. C’est du suicide. Pourtant il y a tout pour plaire, attirer. Je me souviens avoir dévoré des numéros de la revue Vertical, qui bien avant les blogs et les sites internet, proposait les récits des premières sur des faces toujours plus raides et glacées, les détails techniques, les gens. C’était passionnant. Mais il y avait déjà des « accidents », des gens qui ne revenaient pas. C’était triste mais presque normal. Peut-être que cela fait partie de la légende de la montagne. Mais je n’y crois plus. Je retourne au CR de ma course dans les fôrêts des Mont d’Or… Il y a du suspense, des émotions, mais c’est quand même moins dangereux. Je me dois me faire vieux…