Marathon de Nantes

Marathon de Nantes

6 mai 2014 20 Par julien

Un compte rendu de course sur route, je crois que c’est toujours un peu barbant. Il n’y a pas de paysage à couper le souffle, pas mal de monde et en plus il ne fait même pas beau. Du coup je ne vais pas vous raconter kilomètre après kilomètre mon marathon de Nantes ;)

Et pour les pressés, je visais 3h10, (malgré la météo peu favorable ; je me revois dire à Bernard et Clément la veille : « avec le vent annoncé, on oublie l’objectif chrono… »), et j’ai fini en 3h18.

Après un début de course dans le bon timing et en compagnie de Séb, je suis sur le fil à partir du 28ème, jusqu’à ce qu’une rafale me sèche peu après le 31ème kilo. La suite est en dents de scie, en fonction des bosses du parcours, du sens du vent où du soutient de mes supportrices préférées !

Mais franchement, si c’est pour se prendre le vent et la flotte dans le nez, des bosses et de la boue, autant faire du trail !

Au départ du marathon de Nantes

Dimanche 27 avril 2014. 9h13.

En remontant un peu en arrière, difficile de raconter ce marathon sans parler des jours le précédent.

La course venait en « conclusion » des vacances scolaires, et nous sommes allé à Nantes en camping-car en passant par des Châteaux de la Loire, le zoo de Beauval et passer  ainsi une superbe semaine en famille.

Le speaker annonce un départ imminent. Du coup il se (re)met à pleuvoir. J’ai pris place en compagnie de Sébastien, mon local de l’étape, hôte et guide parfait, un peu n’importe comment parmi les 4000 coureurs, et quasiment derrière le meneur 3h.

Parcours du Marathon de Nantes

Au coup de pistolet, la descente nous emporte. On serre tant bien que mal le frein à main pour laisser partir les flammes des meneurs.
Séb semble très en jambes, porté par son fan club. (je ne compte plus les « saluts seb » dans les rues nantaises) et son lumbago ;)

Dix bornes en 45′. Pas vraiment de sensation, mais ça court. On monte et descend au moins 12 ponts dessus de la Loire, en tentant de trouver le bon grupetto, sans vraiment de succès.

Après un passage dans une zone plutôt industrielle, on file nez au vent vers le hangar à bananes qu’il faudra revisiter 20km plus tard (et aussi dans une autre tenue, dans d’autres circonstances…)

Cinq bornes de plus dans la besace, toujours en 22’30, nous ramènent vers le centre ville où le public est assez présent malgré la pluie. Il doit être habitué… Et ça fait du bien de taper dans quelques mains d’enfants !

Peu après le passage au semi (1’34’42), Séb s’envole progressivement sans que je puisse accélérer mais je me contente vraiment de mes temps.
Surtout que le temps se gâte du coté de ma Suunto. Après quelques alertes à 4’37 / 4’38 face au vent, je m’octroie une pause au ravito du 30ème avec quelques pas de marche.

La pluie qui en avait fait de même m’avait fait me rendre compte que je suis complètement sec.
Difficile de savoir si le vent a fait sont effet, mais j’ai l’impression de ne plus transpirer et je prends ça comme un signal d’alarme (hypoglycémie ?)
Deux gobelets pris en marchant font glisser les gels ; une minute s’échappe, mais ça repart.

Doucement je me traine jusqu’à la pointe du boulevard des Antilles où je récupère enfin le vent dans le dos.
Mais ma grand voile manque d’efficacité. Je sais que je vais en finir et commence mes calculs. Les 3h10 sont râpées avec 4’55 de moyenne et j’espère encore 3h15…

C’est justement ce moment que choisit le meneur et son groupe pour me reprendre.

Après coup je me suis dit qu’il aurait mieux fallu rester bien planqué derrière ce paquet et assurer… Le gars est d’une facilité déconcertante, distillant des encouragements et conseils, amortissant le passage au ravitaillement. Mais il s’échappe lui aussi à l’occasion de la montée de la rue Tournefort…

3h17 – 3h18. C’est ce que mes calculs donnent. Je n’ai plus vraiment de mollets ni d’ischios depuis une grosse dizaine de kilomètres quand le tapis rouge se dévoile, et je suis bien content d’en finir !

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C’était dur. Comme un marathon. Je n’avais peut-être pas les 3h10 dans les jambes ce jour-là ; Surement 3h15 ; mais c’est sans regret tellement cette course conclue de belle façon une semaine de vacances !

camping-car
Matériel utilisé :  le même que pour le marathon de Lyon... Suunto Ambit 2 (Strava) / Mizuno evo Levitas (0 drop - 210g en 12us) / 5 ou 6 gels sur une ceinture porte dossard / teeshirt elioplay et short kiprun anti frottement