Merrell Mix Master 2

Merrell Mix Master 2

9 juin 2013 1 Par julien

Doucement, mais surement, Merrell s’installe dans les armoires des coureurs. Après s’être mêlé aux précurseurs du le running (je très) minimaliste avec la Trail Glove et ses nombreuses déclinaisons, la marque américaine élargie progressivement sa gamme, toujours très orientée outdoor, (et pas que trail) où elle profitera surement de son image de marque et de son expérience de la rando…

Dans ce test, c’est la Mix Master 2 qui sera passée à la moulinette. Si aucune chaussure n’a été maltraité dans Saint Cucufa (quoique, le crampon arrière gauche…) après presque 200km, je pense avoir fait le tour de cette chaussure de trail légère.
Cette paire m’a été fournie gracieusement Merrell par l’intermédiaire de la Runnosphère. Je n’ai donc pas acheté ces chaussures, mais comme je louchais dessus depuis leur sortie, ça tombait plutôt bien, mais sans que cela ne vienne biaiser mon avis quand même ;-)

Si vous ne voulez pas perdre de temps (pour les autres fermez les yeux et sautez au paragraphe suivant), sachez qu’elle me plait bien : c’est un poids plume (250g), avec une semelle pas trop amortie (à prendre comme une qualité pour mon usage ! ) et confortable. Presque un peu molle, même si c’est beaucoup moins pénalisant sur la terre meule que pour une course sur route. Et il faut bien que la semelle se déforme un peu pour suivre les mouvements du terrain et faire remonter les infos du terrain !
Bref, j’ai pris beaucoup de plaisir à courir avec cette Merrell ;-)

D’un point de vue « technique », la tige est assez basse, bien aérée. Un pare pierre assez rigide protège les orteils sans perturber la flexion ou limiter la place de l’avant pied. On s’y sent bien !

Cette Mix Master n’est pas une chaussure « barefoot » mais plaira aux apprentis minimalistes par son drop de 4mm et sa bonne aptitude à suivre les mouvements du pied sur le terrain.

Avec ses 280g (pour mon 46. un bon 250 en 42. Comparez avec vos running classiques…), elle entre parfaitement dans la catégorie des chaussures de trail light. C’est un petit cran en dessous de la Peregrine: elle est plus souple et plus basse, mais protège encore bien les pieds, notamment des cailloux pointus grâce à une plaque de protection (rock plate) insérée dans la semelle. Un bon indicateur pour ce genre de détail, est repérable le site RunningWarehouse, qui pour beaucoup de modèles affiche le drop, mais aussi l’épaisseur de la semelle (stack height): 22mm pour la Saucony, 13 pour la Merrell. Cela vous permettra de comparer vos paires et de trouver une paire réunionnaire 3 fois plus épaisse…

mixmaster2-poids

Son terrain de prédilection est bien sûr la forêt, les singletracks. Mais pas la boue bien grasse. Les crampons ne sont pas très hauts ni agressifs. Ce sera un avantage sur terrain sec ou on profitera d’un meilleur rendement. Sur le mouillé, il faudra s’en souvenir, mais on sera toujours beaucoup plus à l’aise qu’avec une paire de routière !
Le seul vrai reproche concerne peut-être la gomme de la semelle que je nous trouvé très à l’aise sur les racines où les pierres mouillées. Mais sur la période plutôt humide qui a couvert mon test, je n’ai pas réussi à me mettre au tas. C’est plutôt bon signe…

Je n’ai pas vraiment ménagé cette MixMaster : footing, séance de seuil vallonnée, travail de descentes. Il ne me manque pour l’instant qu’une grosse sortie longue (26k maxi à ce jour) mais mon avis est très positif.
C’est une chaussure très polyvalente (en fonction des terrains, allures de course), qui semble assez solide comme mes précédentes Merrell

Affichées 100€, faciles, stables et légères, je les recommande donc. Pas forcément aux traileurs au long court où ceux dont le terrain est très caillouteux, mais à tous les autres… pour une course nature tranquille, ou sur un rythme un peu plus appuyé. Elle sera très à l’aise pour les trails courts à moyens. Pour aller plus loin, il faudra peut-être s’habituer progressivement aux chaussures légères. Je n’ai pas eu l’occasion de courir ce genre de distance intermédiaire, mais pour un trail d’une trentaine de kilomètres, sur terrain sec, se serait mon choix dans ma garde robe !

Et pour finir, sans tomber dans le slogan minimaliste, gambader en forêt avec ce genre de chaussures light et proches du sol est vraiment très agréable, pour travailler sa foulée, les sensations et les appuis…

Essayez ! Avec celles-ci où une autre ;)