Ecotrail de Paris 2025

Ecotrail de Paris 2025

28 avril 2025 0 Par julien

C’était mon 4e ecotrail de Paris 45k d’affilé.
Le plan s’est déroulé gros véritables accrocs, mais moins vite qu’en 2024 (4h24 – 4h52 – 4h10 et 4h27 cette année).

photo ecotrail dee paris 2025 médaille bois finisher
ecotrail 2025 : la jolie médaille en bois de finisher

J’ai déjà beaucoup écrit sur l’événement Ecotrail de Paris dans différents articles alors je vous propose de détailler 3 points pour cette année :

Un nouvel ecotrail 35km GTNS

GTNS pour « Golden Trail National Series », qui permet à l’ecotrail de proposer une course qualificative pour le GTWS « Golden Trail World Series« 

Le GTWS est un championnat de trail façon F1 en 8 étapes intermédiaires, avec comme principe de « celebrate and grow the sport of TRAIL RUNNING » et Salomon en partenaire principal.
Chaque course permet de marquer des points, et à la fin un seul survivra les 30 meilleurs hommes et femmes sont qualifiés pour l’étape finale.
L’écotrail est une étape du circuit national, dont je n’ai pas vraiment compris le lien avec le circuit mondial (les sites internets ne sont pas à jour) mais a priori il ouvre la porte à une invitation au GTWS.

Ma compréhension est que c’est surtout un moyen pour les courses, les équipementiers et partenaires de trouver un positionnement alternatif au circuit UTMB World Series pour essayer de récupérer une part du gateau de la visibilité.
Ce parcours avec 800m de D+ entre Saint Cloud et Meudon offre aux participants la possibilité de remporter un Golden Ticket pour participer à 2 courses des Golden Trail National Series 2025/26.

C’est le parcours le plus « trail » de l’écotrail, celui qui offre le plus de sentiers.
Pour se lancer, cela peut aussi être un joli challenge, avec une belle distance pour se tester sur trail sans se « risquer » au format marathon ;)

Un nouvel ultra : l’ecotrail 120km

Casquette Verte a inauguré ce nouvel ultra. Dès 2026 vous aurez accès à :

  • 70% de parcours inédit (ce ne sera pas un 80 allongé)
  • Départ du château de Rambouillet
  • Traversée originale de la vallée de Chevreuse
  • Passage par les plus beaux châteaux et abbayes d’Île de France

Je n’ai pas d’info sur la possibilité d’arriver au 1er étage de la tour Eiffel, mais cela me semble une récompense évidente !

Quand à décider si je repartirais sur un ultra roulant comme cet ecotrail 120, rien n’est moins sûr !
Et vous ?

Et l’écotrail 45 ?

Ce format de trail roulant (avec peu de dénivelé comme la SainExpress) est un challenge que je recommande vraiment à tous les aspirants marathoniens qui pourraient avoir peur (à tord ?) de l’effort intense et constant du marathon.
Il permet d’appréhender la distance marathon sans trop se soucier du chrono (ou d’une allure fixe à tenir coute que coute), d’en apprendre sur ses capacités de gestion de l’effort long en courant.

Pour les coureurs plus aguerris, qui pensent avoir atteint leur meilleur chrono et qui ont tout optimisé (volume, renfo, chaussures carbone, nutrition), viser 1h de moins sur l’écotrail 45 me semble intéressant :)

De mon côté, mon dernier marathon date d’avril 2019. Je me suis un peu refusé à retourner affronter le chrono et la chasse au record.
L’actuel a été établi avec une préparation (km courus + intensités + vélotaf) bien plus grosse que ce que je peux encaisser depuis ces dernières années.

Courir l’écotrail dans le format 45 est donc une façon de contourner le problème. Mais après 4 participations, je crois que je me retrouve dans la même situation :)

Avant la course : entrainement et préparatifs

Je n’ai accroché qu’un seul dossard depuis mon dernier ecotrail, c’était sur le Vertrail et mes épingles étaient un peu rouillées.

J’ai repris plus que les grandes lignes du plan d’entrainement du marathon de Paris 2019 et je n’ai pas repris le plan d’entrainement pour trail roulant de l’année dernière.

Notes importantes :

  • je me suis lancé dans ce plan en 12 semaines la première semaine de janvier 2025
  • le mois de décembre 2024 (lancé avec le Vertrail le 1er) j’ai couru 250km et je pouvais encaisser 20 à 25 km en une sortie sans devoir récupérer 3 jours. Je ne partais pas de 0
  • J’ai fais de la « muscu du salon » avec un focus particulier sur les jambes dont certains points faibles, notamment les ischios (partant du constat qu’en fin de courses longues et intenses, j’ai des douleurs musculaires à l’arrière des jambes, qui m’empêchent de bien allonger ma foulée. Le bas du dos est aussi très raide)

En plus du classique gainage (dynamique ou avec un poids de 5kg) j’ai tenté d’apprivoiser le nordic curl, le gainage dorsal, et des trucs ressemblant au pont (exactement comme dans cette vidéo trouvée en rédigeant ce billet)
Il faudrait un billet dédié à ça. D’ici là, tout est sur mon Strava

Bilan de l’entrainement ecotrail :

Ma « prépa marathon » a été trop plate ! Je l’ai ressenti en course…
D’après les chiffres, j’ai fait beaucoup moins de D+ que l’année précédente : avec 1 semaine de plus (l’écotrail 2024 était plus tôt en mars), j’ai couru 150km en plus en 2025 mais monté 50% de D+ en moins (10000 vs. 15000m)

Il manque aussi surement une grosse sortie longue typée trail en fin de plan. Elle a été remplacée par 20km comprenant 12x(4′ allure soutenue +1′ plus vite) à plat.
(je n’ai qu’une sortie de 30km et une de 31 début puis mi-février)

J’ai peut-être manqué d’un peu de footings longs et lents.

La muscu du salon a été très efficace car je me suis senti assez solide (en course et après) et les habituelles douleurs dans les ischios ne se sont pas manifestées.
Mais il m’a été quand même difficile de courir et relancer sur les quais.
La muscu c’est bien, mais est-ce que ça manquait de plio et de corde à sauter ?

Au final c’était pas mal ! J’ai aimé m’entrainer de cette façon.

La semaine de la course, j’ai l’impression d’être un peu trop frais (15 jours d’allègement de l’entrainement avant le jour J).
La cogitation commence, des raideurs apparaissent partout. C’est la trouille ?
Je fais un doucement attention à ce que je mange (moins de fibres, pas de grosses quantités, accent sur les glucides avec une énorme croziflette, à j-2 afin de ne pas surcharger mon estomac le jour J.

Mon Ecotrail 2025

La météo fait des blagues. il pleut. Il ne pleut plus. Il re pleut… je mets ma veste pour m’échauffer, le pied droit dans une flaque pour me mouiller les orteils…
Mais tout se calme une fois sur la ligne. On se tient chaud comme des pingouins dans le sas et la température remonte, ça va être une belle journée pour courir !

photo Ecotrail Paris 2025 départ 45 km

Le départ à plat le long du grand canal se fait en papotant avec JP tout en surveillant l’allure et le cardio pour ne pas partir trop vite.
C’est un piège classique de cet ecotrail et de tous les trails roulants. Avec la fraicheur d’une semaine d’entrainement allégé, on se sent vite pousser des ailes.
Dans ces conditions, il faut regarder se montre pour ne pas dépasser l’allure travaillée à l’entrainement.

Le cardio peut monter un peu à cause de l’excitation du départ, mais vite se stabiliser, après 20 à 30′ dans la zone d’effort prévu (sur ce type d’effort maratrail, viser un poil au dessus de sv1 me semble prudent et intéressant)

Dans mon cas, ça tourne entre 4’45 et 5’00 au kilo et ça rigole encore pas mal !

photo Ecotrail Paris 2025 départ 45 km à Versailles

Comme tous les ans, le premier ravitaillement est loin… C’est la partie la plus roulante à cause du départ, mais il y a quelques belles bosses. J’ai l’impression d’avoir pris un départ peut-être un poil trop prudent une fois sorti du grand canal.

ecotrail-2025-temps-de-passage
ecotrail 2025 : temps de passage

J’ai mis 5′ de plus pour arriver au premier ravito (2h17 vs 2h12)
Au final, 17′ de plus que l’année dernière. Mais 4 places de plus au classement général. c’est allé moins vite ?

Marcher ou courir en trail… telle est la question… (j’ai marché !)

(vous pouvez aussi lire cet ancien billet sur la cadence en course à pied)

Je passe enfin ce 24e kilomètre et arrive au ravito en 2h17. Mais je me loupe avec l’alimentation.
Pour avoir mon quota de glucides, je devais remplir mes flasques avec de la poudre pour boisson isotonique que j’avais emporté (dans une autre mini flasque « sèche »).
Sauf que sans savoir pourquoi je n’ai pas remis la poudre dans ma 2e flasque. Et uniquement de l’eau dans l’autre… (ce qui peut expliquer une fin de course un peu plus lente)

La suite du parcours défile bien plus vite.
J’ai ce ressenti à chaque participation. Je saute les ravitaillements pour filer vers l’arrivée car j’ai suffisamment à boire et à manger, tout en en jouant au chat et à la souris avec les copains.
Même le final sur les quais m’a paru moins long. Est-ce l’effet du changement de parcours ?

Le dernier ravitaillement n’est plus en haut du fer à cheval et la descente est un peu plus directe.

Sur les quais, c’est un peu la bataille qui commence. Le rythme baisse doucement mais surement et il ne faut pas succomber à l’envie de marcher.
J’essaye d’appliquer quelques techniques simples de motivation : sourire (dans le vide, aux passants, aux spectateurs), ne penser qu’au kilomètre présent et me satisfaire de l’allure.


Cela fonctionne assez bien cette année et j’arrive sur le pont d’Iéna au bout de 4h27.

Au final, il a fait chaud !

La couche de sel sur ma mon visage et mes épaules était épaisse au moment de me débarbouiller après la ligne d’arrivée.
Je n’ai pas de courbature le lendemain, mais pas de force dans les jambes et quelques douleurs articulaires et tendineuses. Merci le volume de prépa et le renfo ? J’en suis convaincu !

photo ecotrail de Paris 2025  tour Eiffel
ecotrail 2025 : arrivée devant la tour Eiffel

Matériel utilisé pour ce trail

Pour l’alimentation, je m’étais un peu entrainé à absorber pas mal de glucides à l’effort. voici comment j’ai procédé :

  • connaitre les recommandations actualisées : 60g à 90g de glucides / heure, à ajuster en fonction de l’intensité et de la durée de l’effort
  • lire les étiquettes ! Pour connaitre la quantité de glucide de ce que je consomme à l’effort. Par exemple pour la poudre de boisson iso+ décathlon, une dose c’est 35g de glucide. J’ai donc doublé la dose dans un bison de 500mL, ou complété par 2 aliments solides (pâte d’amande ou de fruit)

J’ai baptisé un nouveau short de trail Decathlon sans encombre (ni brulûres désagréable). Le tissu léger et les nombreuses poches sont parfaites. Pour les courses longues comme cet ecotrail, j’ai mis de la crème anti-frottement sur les zones habituellement sujettes à ça

Hoka Challenger aux pieds : rien à ajouter qui ne soit pas dans mon test. C’est confortable, polyvalent et idéal pour ce type de course de trail avec de la ville et un terrain forestier sec.

hoka challenger après l'écotrail
hoka challenger.. après l’écotrail. Cliquez pour voir la couleur d’origine