Classics Challenge 06 : Paris – Fontainebleau en vélo

Classics Challenge 06 : Paris – Fontainebleau en vélo

19 juin 2018 4 Par julien

Classics Challenge promet de faire découvrir chaque mois un parcours cycliste, au départ de Paris et à destination d’une ville voisine, en empruntant des petites routes peu fréquentées par les voitures. Ces sorties sont complètements gratuites, et les itinéraires peuvent être réalisés « à sa guise » où dans le cadre de l’événement mensuel au départ d’un magasin partenaire qui fait office de point de rencontre et de dealer de caféine ;)

Après avoir découvert avec grand plaisir un tracé concocté par François Paoletti et son équipe sur un parcours vélo de Paris à Rouen, j’ai pris part samedi dernier à la version officielle du challenge numéro 6 : 170km au départ du « KM0 » et à destination de Morêt sur Loing, près de Fontainebleau.

Entre le trajet jusqu’au point de départ et le retour depuis la Gare de Lyon, je m’apprêtais à passer 200 bornes sur me selle, non sans un petite appréhension, mais en souplesse (mon tendon rotulien gauche n’ayant pas apprécié un excès d’enthousiasme lors d’une séance de force sur le home trainer…) et dans la foulée de mes entraînements pour le trail

Entre le trajet jusqu’au point de départ et le retour depuis la Gare de Lyon, je m’apprêtais à passer 200 bornes sur me selle, non sans un petite appréhension, mais en souplesse (mon tendon rotulien gauche n’ayant pas apprécié un excès d’enthousiasme lors d’une séance de force sur le home trainer…)et dans la foulée de mes entraînements pour le trail

Après le sympathique accueil et un café, j’ai donc pris place sur la ligne de départ au milieu de la rue des Acacias pour écouter les consignes de prudence avec Jean-Pierre venu également partager quelques tours de manivelle pour décrasser de sa belle balade Corse (à découvrir en vidéo)

Classics Challenge

Un peu comme en course à pied, il y a des sas, en fonction des allures prévues, de 20 à 35km/h. Les plus rapides partent en premier afin de pouvoir finir avec un groupe en cas de craquage…

Le temps de profiter de l’accueil et de papoter un peu, je prends un départ prudent dans le groupe 25-27km/h, ne sachant pas trop où me situer et en ayant comme objectif de « simplement rouler » pour le plaisir, découvrir des paysages, les longs efforts en groupe et me tester sur longue distance.

Surtout qu’avec la semaine d’entrainement passée, les jambes étaient un peu raides au départ, malgré le trajet d’échauffement pour venir à KM0. En plus le soleil à mis un peu de temps à sortir (et à me griller les épaules…)

Le groupe sort lentement du trafic parisien, mais il faut savoir que le cycliste est généreux et ne gère pas vraiment son effort. Il pose donc des mines dès que la pente s’accentue :) :) :)

Les premières bosses me permettent de me réchauffer un peu et délient les jambes. C’était mieux après 2h. Impec après 4…
Et puis une fois Versailles dépassé, les voitures se font très rares, les routes plus étroites et la ville disparait au profit des champs. L’entrée dans la vallée de Chevreuse finit de mettre en place un sentiment de liberté, de rouler sans savoir on je me situe, simplement guidé par le groupe ou ma trace gps chargée sur me Suunto.

Le cimétière, amis des cyclistes assoiffés !
Le cimétière, amis des cyclistes assoiffés !

Si je m’attendais à plus rouler dans un peloton compact, plus dense (surement une mauvaise habitude de mes tours à Longchamp), un de mes coéquipiers du jour m’a fait remarquer qu’après 100 bornes, se trouver dans un groupe d’une dizaine de cyclistes était déjà de bonne augure.
Alors profitons de l’instant, de l’aspiration quand le souffle se fait court et des relances quand les jambes répondent.
J’ai vraiment apprécié rouler avec le groupe que j’ai côtoyé. Même si les discussions étaient courtes, le courant passait bien. Et pour l’anecdote, j’ai même croisé un coéquipier, ce matin sur mon trajet de vélotaf !

Après un peu plus de 4 heures de route, je m’échappe à la faveur d’un coup de vent dans le dos… retrouve mes compères à la défaveur d’un jardinage. Cela m’apprendra à ne pas faire confiance au suivi de trace GPX de la Spartan…

Puis la forêt de Fontainebleau et son circuit des 25 bosses se fait sentir. Au sens propre car le tracé de ce Classics Challenge passe au milieu des pins. C’est le signe que la fin est proche. Mon cou raide et mes fesses tannées. Je reprends un autre groupe (en décrassage de la BTR…) en panne d’eau, qui roule pas mal du tout, pour un bon finish et un bilan plus que positif à l’arrivée au premier café de Morêt sur Loing.

Tout au long de ces 170 kilomètres, je n’ai pas trop senti de perte de force (merci les séances de HT, Myocrossmax) et je finis plutôt en forme (mais content d’arriver quand même). La caisse en bonne
Le chrono indique 6h20 (hors pauses selon Strava). 6h35 tout compris.
J’ai mis un lap à 85k (après le cimetière où nous avons rempli les bidons) au bout de 3h35 (23,8km/h). La deuxième moitié a été un peu plus appuyée et bouclée en 3h pour un beau 28,7 de moyenne.

Du côté de la logistique et du matériel, comme c’était ma première grosse et longue distance, j’ai fait attention à noter ce que j’ai utilisé, mangé pour ne pas oublier et conserver cette expérience.

Mon fidèle Btwin a cédé sa place à un gravel de chez Cube : le Nuroad pro équipé d’une paire de roues dédiée uniquement au bitume (j’essaye de lui consacrer un article avec un test dès que j’ai un peu de temps…)

classics-challenge-cube-nuroad-pro-gravel
Gravel en slick : Cube Nuroad

Je l’ai chargé de 2 bidons (1 avec 100 / 120g de crème sport déj, l’autre avec 2 pastilles d’électrolyte), et ma sacoche de selle pour le  bikepacking – vélotaf afin d’y loger une veste, le matériel de réparation et (trop) de nourriture car il faut être totalement autonome sur les Classics Challenge.

Sur ces 6h30 d’effort, j’ai consommé mes 2 bidons (dont 1 remis à niveau à mi-parcours), 2 pompotes chipées à mes filles, 3 barres énergétiques Powerbar et 1 ou 2 barres Trek à base de flocon d’avoine (c’est bon mais l’enrobage de chocolat quand il fait chaud…) Tout à bien glissé, sans jamais de coups de barre.

Du coté des vêtements, le cuissard Btwin (avec la peau bleue) a très bien fonctionné (je n’utilise que ça) tout comme mes chics et pas chères chaussures de vélo à lacet.

Si vous avez des questions sur tout ce bazar n’hésitez par à me laisser un petit commentaire ;)