Deux mois avec la Suunto Ambit

22 janvier 2014 93 Par julien

ambit2 J’ai commencé à écrire cet article de test de la Suunto Ambit il y a pas mal de temps… Même si depuis, j’ai acheté une Ambit2, mais je vous remets quand même la petite histoire… Il y a bien sur des différences entre l’Ambit 1 « originale » et l’Ambit 2, mais cela n’influence pas vraiment mon avis. Comme annoncé précédemment, je suis dans une phase de « transition de montre gps ». Mon choix entre la Garmin 910 et le Suunto Ambit 2 n’est pas tout à fait arrêté pour remplacer feu ma fidèle Forerunner 305. Mais je suis quand même dans une situation assez confortable : Greg me prête son Ambit 1,  Seb son 310xt, et je devrai bientôt pouvoir tester une Ambit 2, selon le même principe de partenariat entre la Runnosphère et Suunto que ce qui avait été fait pour le test de la première version. D’ici là, voici une petite synthèse de mes 2 mois quelques  mois d’utilisation. Je ne rentrerai pas dans une présentation détaillées de la montre ou dans l’explication des caractéristiques techniques ; Les copains Terredetrail.fr et le coureurduchablais.com ont déjà fait ça très bien !

Si vous voulez aussi savoir qui est le plus précis, pourquoi vous avez 2 mètres d’écart sur l’altimètre entre le départ et l’arrivée de votre sortie, ou pourquoi votre 10Km « officiellement mesurée » fait 9,895 km au garmin, 10,089 km au polar, et 10,001 km sur cette Ambit, n’espérez pas trouver de réponse ici. Ce n’est pas très important à mes yeux, tant que l’on reste dans les même ordres de grandeur, cohérents avec les marges d’erreur de ces joujoux (mini 6m sur la position gps, 2m sur l’alti-baro), cela me convient ! De toutes façons, seul reste le chrono officiel ;)

Prise en main et caractéristiques

Je trouve que l’on est en présence d’un bel objet, dont la qualité perçue est excellente. Suunto parle de « build to last » et cela ne semble pas usurpé. Pourtant la lunette présente une arrête assez proéminente, exposée, et qui sera rapidement marquée en cas de choc. Cela lui donnera un coté baroudeur, mais l’anodisation aurait pu être plus épaisse (mais a priori ce cadran et le verre se changent pour une trentaine d’euros dans un centre de réparation agréé. De quoi lui redonner une seconde jeunesse pour pas trop cher). Il faudra voir comment le reste (bracelet, boutons) vieillira. Après tout le boitier « plastoc » des garmin est quand même très solide. Et au pire, le SAV Suunto est très réactif et efficace. Déniv’plus l’a testé avec succès.

Sur le poignet, la montre reste imposante (l’Ambit 2S est beaucoup plus fine grâce à sa plus petite batterie), mais on profite d’un grand écran très lisible de jour comme de nuit et l’utilisation de base est vraiment simple et intuitive.

Ceinture Cardio

Juste une petite phrase pour souligner le très grand confort de la ceinture. Venant du modèle rigide en plastique de chez Garmin, ça fait du bien. Il m’arrive parfois d’avoir des artéfacts  (180bpm en footing) mais cela se prévient simplement en passant la ceinture sous l’eau avant de partir (même en hiver…)

Si vous n’avez pas acheté votre Ambit avec cette option, sachez que toute autre ceinture cardio compatible ANT+ fonctionnera (chez Garmin ou décathlon à 20€). L’inverse n’est par contre pas possible car la ceinture Suunto n’est pas ANT+

L’altimètre barométrique

Avec l’autonomie (50, 24 ou 16 heures suivant les réglages), c’est le point positif de cette montre. Laquelle on l’achète. Il est fiable, précis. Mais il ne faut pas oublier qu’il ne connait jamais votre altitude. C’est normal. Ceci est dû à sa conception. Un altimètre barométrique ne fait que mesurer les changements de pression, et donc d’altitude, par rapport à une référence. Il faut donc lui donner ce point de repère. ‘’lui dire’’ que vous êtes à une altitude précise, pour qu’il puisse en déduire les variations, calculer le dénivelé et éviter de se trouver avec des traces qui commencent en dessous du niveau de la mer… Pour connaitre cette altitude de référence, vous pouvez utiliser des panneaux sur les sentiers, où les bornes géodésiques (cf. cet article sur terre de trail). Mais il faut être sur des sentiers assez touristiques de montagne pour trouver des références, ou faire preuve d’anticipation pour récupérer la fiche et trouver le repère sur le terrain. Après cela peut vite devenir un jeu. Je connais très bien celui qui est à côté de chez moi ;) De mon côte, si je ne connais pas mon altitude de départ, j’utilise une appli mobile, qui me géolocalise sur un fond de carte IGN : Rando map par exemple. Il suffit alors de lire les lignes de niveau pour connaitre assez précisément son altitude de référence. Très pratique (à condition d’avoir du réseau).

Note sur l’Ambit 2 : la fonction « fusedAlti » permet de calibrer l’altitude d’origine automatiquement grâce à l’altitude GPS. Plus besoin de courir les lignes de niveau. C’est vraiment pratique (et au niveau des Garmin Fénix et 910xt). Mais cette fonctionnalité a aussi parfois tendance à vouloir en faire un peu trop et lisser les courbes d’altitudes dans Movescount. J’ai pas mal de doutes sur l’utilité ce cette fonction…

Utilisation / Personnalisation des écrans

C’est le peut-être le premier truc que j’ai fait après avoir déballé sa montre. Tout se passe par le site Movescount (on ne peut dont quasiment rien changer manuellement une fois loin de son ordi) Chaque type de sport possède ses propres paramètres (tour automatique, fréquence d’enregistrement et affichage, nombre d’écran). Donc si vous n’avez pas paramétré votre montre pour afficher l’heure ou la distance pendant une sortie, vous êtes cuits ;) C’était un gros point de reproche à la sortie de l’Ambit, mais franchement, une fois que l’on a fait ses choix on n’y touche presque plus. Il faut aussi se faire aux petits pièges de traduction de Suunto :  Ainsi en général tout ce qui contient « parcours » fait référence au tour (lap chez Garmin) en cours. « Cadence » ou (« Rythme ») est votre allure (le pace…) mais aussi le nombre de pas par minute (il faut un footpod pour  ça) car Suunto s’est trompé dans la traduction…

En pratique, vous trouverez un bon tuto pour la personnalisation des modes chez mon copain Doune, le coureur du chablais. De mon coté, j’ai personnalisé plusieurs modes de sport :

Natation, Triathlon

Autant me débarrasser tout de suite du sujet qui fâche ;)

J’ai bien mis mon Ambit à l’eau, mai cela n’a pas fait de moi un triathlète. Suunto vend les Ambit 2 et 2S comme des montres multisport : on peut courir, pédaler avec (elle mesure tout),  et bien sur nager :

Elle est étanche à 100m, compte les longueurs, vos nombres de coups de bras, le temps des longueurs quelle que soit la taille de la piscine. Avec moi ça a très bien fonctionné, à partir du moment où j’ai pris le temps de lui apprendre mes styles de nage (Les vidéos Suunto expliquent ça très bien) mais je me suis contenté d’un usage simple.

Coté cardio, la techno (ANT) ne fonctionne pas sous l’eau.

En course, sur un triathlon, pour passer d’un sport à un autre, il suffit d’appuyer longtemps sur la touche lap pour changer de mode de sport et retrouver les écrans que vous avez configuré, et qui sont adaptés à chaque sport.

Je vous conseille d’ailleurs de créer un mode de sport « transition » pour pouvoir retrouver le tout sur Movescount ;)

Tabata / CrossFit

Je vous arrête tout de suite, je ne suis pas « crossfitter ». Mais je vous parlerais un jour de ma copine Tabata. En attendant vous pouvez aller la rencontrer chez Mel (clic). J’utilise donc ce mode pour prendre ma Fc au repos, la ppg (pas assez souvent j’avoue…) Ici il ne faut finalement qu’un chrono / cardio ; le gps est désactivé et l’enregistrement se fait toutes les secondes. Le compteur d’intervalles est prévu pour les séances de Tabata. 20″ / 10″ et 16 répétitions.

Course / Trail

mode-ambit-course

3 écrans pour les footings classiques, les sorties longues. Ici je ne « surveille » que les fonctions de base d’une montre gps : temps, vitesse, distance, dénivelé. Les fréquences d’enregistrement sont à 1 fois par seconde. C’est parfait tant que vous vous contentez de courir moins de 25 heures d’affilées… Le tour automatique est activé (et réglé sur 1km) mais rien de vous empêche d’utiliser le bouton Lap pour marquer des passages particuliers (côtes, lignes droites) Ces infos (tours auto et manuels sont exploitables séparément dans Movescount)   La ligne du bas permet d’afficher 5 infos que l’on fait défiler en appuyant sur le bouton « view »

  1. chrono / distance / Vitessse
  2. FC / Durée du parcours  / Rythme (l’allure) pour le second.
  3. Sur l’écran des altitudes, la ligne du bas affiche la vitesse ascensionnelle en m/h (grace à une app de Doune)

Piste

mode-ambit-piste

C’est le mode pour les fractionnés, le travail de VMA. J’y reviendrai dans un autre article, mais sur piste, le gps ne sert à rien (au contraire!) Ici l’Ambit n’a rien à faire. Son terrain de jeu, c’est l’outdoor, les grands espace, la montagne ;)

Mais rassurez-vous, elle s’en sort quand même très bien et a bien servi lors de ma prépa marathon. Sur la piste, il faut utiliser un simple chrono et connaitre ses temps de passage (tous les 200, 400 ou 1000m par exemple) Sur « route ouverte » affichez l’allure ou la FC prévue et courez le temps ou la distance écrite dans le plan. ça fonctionne bien. Mais il y a encore un manque au niveau des « alertes » car cette Suunto ne vous préviendra pas si vous ne respectez par ce qui est prévu. Une App peut s’en occuper, mais selon moi ce n’est pas assez facilement personnalisable ni même « grand public » pour qu’on en parle. Les utilisateurs avancés, sauront faire mais je ne donnerai pas d’explication ici pour le moment  ;) Le tour auto est ici désactivé. Mes écrans :

  1. Heure / FC / Distance et durée totale
  2. Durée du parcours au milieu / rythme de parcours (= allure moyenne sur le tour en cours) / La durée du dernier tour pour vérifier pendant sa récup que l’on a été dans les temps ;)

EDIT : la dernière mise à jour (2.5) apporte la possibilité d’avoir des alertes sonores. A voir comment cela sera utilisable dans les apps…

EDIT bis : ça ne sert à rien dans ce cas car on ne peut pas créer de tour dans les apps :( Par contre c’est utile pour des séances de seuil au cardio…

Vélo / Home Trainer

Mon paramètrage est assez simple, tout comme mon activité sur 2 roues en ce moment. Surtout parce que je n’ai pas vraiment refait de séances de qualité en selle depuis que je teste cette Ambit. Je me contente du vélotaf où le principal objectif est de ne pas arriver en retard au boulot, ni tout transpirant de bien faire tourner les jambes pour assimiler une grosse séance de seuil. Il faudrait ajouter un écran avec la « durée du parcours » et la FC pour fractionner un peu car l’Ambit sais très bien faire du vélo. Offrez lui simplement un petit support à 5€ et si vous aimez les chiffres dans movescount comme Lexel, un capteur de cadence de pédalage. Le Garmin GSC 10 fonctionne très bien comme (normalement) tout ce qui est ANT+ avec cette montre. (bon cela permet aussi de faire des intervalles autrement que comme un bourin en travaillant notamment les hautes fréquences pour faire monter le cardio, éliminer les toxines, travailler la souplesse de son coup de pédale très utile en vtt)

  1. Sous l’écran principal affichant l’heure : distance / FC / Vitesse instantanée
  2. Distance du tour, FC, durée du tour pour suivre une séance de qualité (accélérations, côtes)
  3. Montée, Altitude, Descente

Pour les vrai cyclistes, les Ambit 2 et 2S sont également compatibles avec les capteurs de puissance, pourvus qu’ils causent l’ANT+

Il faut l’étalonner en mesurant la circonférence au millimètre près de son pneu (dans Mouvescount ./ Equipement /  Paramètres généraux / Etalonnage BikePod), où en roulant sur un parcours mesuré précisément (comme pour étalonner un footpod) :

  1. parcourir une distance précise sur piste : 400m, 800m, etc… le move ne doit contenir que cette distance mesurée
  2. une fois le move enregistré, aller dans le « journal ». sur l’écran affichant la distance, ajustez la valeur à la distance réelle à l’aide des touches « start/stop » et « light/lock » pour étalonner votre footpot / capteur de cadence

Séances de Fractionné avec Suunto Ambit

Parce qu’on a pas forcément une piste à coté de chez soi, ou une bonne séance de côtes à faire ! Ici très peu de différences avec le mode course. Le seule « astuce » réside dans l’utilisation conjointe de 3 réglages :

  • auto lap désactivé
  • affichage de l’allure moyenne du tour (rythme du parcours en langage Suunto)
  • utilisation du compteur d’intervalles

Le compteur d’intervalles vous permet de réaliser des fractionnés sur une base de temps ou de distance, avec une récupération également en temps ou distance. A vous les 6×1000, 10×30 / 30, 12x400m / 1′ ou encore 10×40″/1’15 en côtes comme pour moi ce matin ;)

C’est l’exemple que j’ai utilisé ci-dessous. En cliquant sur « afficher les paramètres avancés » vous obtenez cet écran :

compteur-intervalles-ambit

Dans la partie compteur d’intervalle, « élevé » correspondra à votre temps / distance d’effort. »faible » c’est la récup. Il ne vous reste plus qu’à choisir le nombre de répétitions. Petite remarque pour monsieur Suunto : on ne peut faire que des multiples de 100m. Pour un 10x150m, il faudra vous convertir en temps d’effort…

Le mode de sport est simple à régler. Appelez le de façon à le retrouver facilement (surtout dans Movescount…) et en fonction du réglage de votre compteur d’intervalles.

Pour un 6×1000, voilà ce que ça donne avec 2 écrans :

mode-ambit-6x1000

  • heure / FC / Durée et Distance totale
  • Rythme (pour contrôler l’allure instantanée) / Rythme du parcours / Durée et Distance du parcours

Sur ce 2ième écran, le rythme, durée et distance du parcours, sont calés sur le compteur d’intervalle. Durée et distance du parcours se remettent à zéro quand on passe de « élevé » à « faible », ainsi que le rythme du parcours.

Sur le terrain il suffit de commencer une activité, et une fois chaud, d’activer le compteur (appui long sur « next » / activer / compteur d’intervalle)
Cela va créer un 3ième écran avec 3 lignes :

  • « haut » et « bas » (pour indiquer si c’est une phase d’effort ou de récup) et le nombre de répétitions
  • le décompte, en temps ou distance suivant votre réglage sur Movescount
  • vitesse / rythme / temps / fc à faire défiler avec le bouton « view »

ambit-compteur-intervalles

Attention, le premier intervalle démarre automatiquement au bout de 3 secondes… mais ces 3 secondes sont bien comptabilisées dans Movescount… bizarre…

Le 2ième écran (qui affiche donc les données du parcours (= lap de garmin…) se met à jour avec les intervalles et vous avez donc l’allure moyenne sur la distance / temps configuré, qu’il ne reste plus qu’à respecter ;)

On ne peut pas mettre de consignes d’allure, dont la montre ne bippe pas si on court à 4’15 au lieu de 4’05 au kilo,  mais ça permet déjà de bien bosser !

Navigation

D’un premier abord, c’est un peu le point décevant de cette montre. Surtout que Suunto nous l’a particulièrement bien vendu, son « gps for explorer ». C’est une fonction que j’ai pas mal utilisé sur ma Garmin. J’ai mes petites habitudes ;)

Comme pour le reste, tout commence sur Movescount : On peut importer un parcours (fichier gpx ou kml) où le tracer directement sur un fond de carte google. Si vous cherchez quelque chose de plus précis, je vous invite à passer par OpenRunner ou l’excellent tracedetrail.fr pour tracer sur un fond de carte ign  (avec beaucoup plus de sentiers et surtout les lignes de niveau, des repères d’altitude et la possibilité de connaitre le dénivelé de la sortie que vous êtes en train de tracer. Attention quand même, rien ne remplace une vraie carte papier, ni un premier repérage pour éviter de trop jardiner…

En pratique, l’Ambit n’affiche pas de carte bien sur, mais un simple trait représentant la trace à suivre, et un point calé sur votre position. Si le point est sur le trait, vous êtes bons ;)

ambit-navigation

L’idéal est surtout de créer des points de passage au moment du traçage sur l’ordi, même si la trop grande marge (la montre bippe dans un rayon de 500m autours du waypoint) de l’Ambit peut vous faire sauter un point… Sur le terrain, vous rencontrerez aussi vite un autre gros point d’amélioration : le niveau de zoom. Il est actuellement limité à une échelle de 500m. Et sur le terrain, il s’en passe des choses en 500m… On a vite fait de louper un sentier, de ne pas prendre la bonne direction en arrivant à une fourche. (Mais ça va changer, Suunto me l’a dit ;) ) Le niveau de Zoom est maintenant de 200m et c’est vraiment plus exploitable sur le terrain.

Une autre astuce, toujours lors du traçage, si vous repérez des fourches en « y » sur la carte, c’est de faire un bout de trace sur le chemin que vous ne devez pas prendre afin de le matérialiser (c’est vraiment pratique, surtout quand vous arriver un peu vite en vtt…)

Depuis la dernière mise à jour, vous pouvez :

  • utiliser un parcours présent dans l’historique de la montre pour le parcourir de nouveau
  • revenir à votre point de départ si jamais vous êtes perdus

Conclusion

Après 199 heures passées avec l’Ambit / Ambit 2 au poignet, je suis toujours content de mon choix. Si je n’avais pas vraiment de doute sur le bon fonctionnement « en course », j’ai quand même été très agréablement surpris de sa simplicité et du confort d’utilisation. L’écran est lisible, les boutons faciles à manipuler, l’autonomie excellente et la rapidité d’accroche des satellites un vrai confort au quotidien.

C’est sur sa capacité à m’accompagner dans les entraînements que je l’attendais au tournant… Vous avez surement vu que beaucoup de mes séances sont programmées, avec des consignes d’allure ou de temps, des côtes (tout ce que Garmin maîtrise parfaitement, proposant une interface de programmation plutôt efficace et simple)

Et bien j’ai toujours pu faire les séances prévues, avec parfois de petites adaptations (passage en temps d’effort à la place de la distance, pyramides en mode manuel) mais sur les 6 derniers mois, j’ai pu dérouler sans problème un plan marathon, un autre pour la saintélyon, fait des courses… bref je suis content de mon choix.

ambit-recap

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