Test Andros Sport : Mon avis sur la nutrition gourmande à l’effort

J’ai abordé brièvement le sujet de l’alimentation à l’effort dans mon dernier email après avoir vu fleurir plusieurs articles et podcasts sur ce sujet.

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Vous pouvez retrouver les podcasts que j’ai trouvés intéressants en bas de cet article.

L’alimentation à l’effort (au même titre que le choix de la meilleure chaussure pour courir ?), a toujours été un sujet récurrent sur le blog running. C’est presque un marronnier !
Mais j’ai l’impression qu’il a repris beaucoup d’importance ces derniers mois, notamment avec la tendance des 90g de glucides / heure et le sujet du syndrome RED-S.

Le syndrome RED-S : attention au déficit énergétique

RED-S signifie Relative Energy Deficit in Sport.
Dans les sports d’endurance (comme la course à pied et le vélo) où le rapport poids / puissance est un déterminant de la performance, certains ont trouvé plus facile de réduire leur poids en mangeant moins, que d’augmenter la puissance pour aller plus vite.
Sauf que manger moins, et donc être en déficit énergétique, abaisse le poids dans un premier temps, mais perturbe le fonctionnement global du corps, surtout pour les femmes dont le système hormonal a besoin d’énergie !
Je n’ai pas vu de publications sur les réseaux relayant des études scientifiques sur les hommes (qui ont aussi des hormones).

Faut-il consommer 90g de glucides par heure ?

Quand j’ai débuté (en 2006-2007), les recommandations étaient de 30 à 60g de glucides par heure et il fallait se méfier des gels, surtout sur marathon.
Ceux qui partaient avec leurs tubes accrochés comme des munitions à la ceinture, finissaient le ventre tordu de douleur par les « Coups de fouet », Red Tonic et autres sucreries aux goûts douteux.

On est d’accord, tout avait un goût de cola ?)
À côté, les anciens prônaient : Un ou deux carrés de sucre, un gobelet d’eau et c’est tout !
Les boissons isotoniques étaient moins répandues ; Et ce n’était pas pratique car on n’avait pas inventé les flasques.

Mais heureusement j’ai fait du trail où ces produits « interdits », étaient remplacés par des produits naturels (chips et saucisson), des barres de céréales, des compotes ou des boulettes de graines maison (il y a eu des ratés dans ma cuisine et aussi des bonnes choses…)

Aujourd’hui, on connaît mieux les mécanismes d’absorption des glucides.

La science a progressé, et a validé la possibilité d’en ingérer bien plus que cette quantité, sans risquer l’écœurement ou l’indigestion.
Cela passe par le mélange des types de sucres, glucose et fructose.
Chacun a son transporteur (pour passer de l’intestin au sang puis aux muscles), et les fabricants ont découvert que le ratio entre ces sucres (le mélange) pouvait être optimisé pour augmenter les quantités de glucides, sans saturer le système digestif.
C’est très bien expliqué dans cet article de Relancemag.fr !

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Pour terminer cette (trop longue) intro, le principal point reste d’apporter du carburant à l’effort, régulièrement. Testez-vous, lisez les étiquettes des produits que vous utilisez et notez les quantités prises, les sensations dans votre strava journal d’entrainement.

Est-ce que vous ne risquez que d’apprendre à mieux vous connaître, de progresser ?
PS : je ne saurais être tenu responsable des dérives « control freak » comme Rémi (lisez cette réflexion et aussi ce billet)

Faites aussi attention à ne pas confondre « pas grand-chose » avec « rien du tout » : je reprends les mots de Killian Jornet au micro du podcast DLTDC : le boss du trail running dit que l’on a quasiment besoin de rien pour sortir 1h.
Du coup beaucoup de monde a conclu : il faut faire ça à jeun. Sauf qu’il dit aussi que dans ces conditions (sortie sans intensité), « quasiment rien » cela peut être une pâte de fruits. (tu vois venir la transition avec Andros Sport ?)
Cette pâte de fruits va apporter 20g de glucides, qui ne soignent pas un RED-S mais changent pas mal de choses. Testez par vous-même !

Fruits et nutrition sportive : quelle différence ?

Est-ce que l’étiquette « nutrition sportive » est juste là pour le marketing, ou cache-t-elle une vraie différence ?

La réponse est pourtant bien réelle et réglementaire : pour qu’une gourde de fruits soit officiellement reconnue comme un carburant pour l’effort, elle doit obligatoirement contenir une quantité suffisante de vitamine B1 (arrêté du 20 juillet 1977)
La thiamine (B1) permet à notre corps de transformer correctement le sucre en énergie sans puiser dans ses propres réserves.
Elle est souvent associée à d’autres vitamines et sels minéraux : Sodium (fortement recommandé, parfois obligatoire selon la catégorie précise du produit).
Vitamines B6, C, E : Optionnelles mais courantes pour les allégations santé.

Mon test et avis sur la gamme Andros Sport

La compote en gourde, c’est sûrement le premier élément de « nutrition sportive » que j’ai utilisé.
C’est léger, pratique, bon.
Andros y a pensé comme vous et profite de son expertise du fruit et de son « savoir-faire des compotes » pour lancer une gamme de produits dédiés au sport.

J’ai reçu un petit carton d’échantillons pour tester différents produits : des gourdes classiques, des gels, des barres.

Les fruits proviennent majoritairement d’Europe, les pommes de France et de Belgique, en fonction du lieu de fabrication de leurs produits.
Andros s’est lancé dans la nutrition sportive depuis quelques temps et les nouveautés 2025 sont les surprenants Mix Salés, ainsi que les barres hyperprotéinées et gummies aux fraises.

Les compotes (gourdes de fruits)

On commence par un terrain connu avec des gourdes de fruits mixés. L’emballage est le même que les gourdes de mes filles, les parfums sympas et pas trop sucrés.
Prudence quand même si vous souhaitez vraiment refaire le plein : la quantité de glucides dans chaque gourde est très modérée (15g par gourde de 90g).

Mais c’est très bien pour apporter un complément lors d’une sortie qui s’avère plus longue que prévu ou faite le matin avant le petit déj.
Les mélanges avec du fruit de la passion ou du cassis sont sympas !

Les gels énergétiques et hydragels

On devient plus concentré, avec 20g de glucides dans 40g de mini gourde.
Le plus d’Andros par rapport à des gels classiques, c’est de mettre plus de la moitié de fruits dans le produit final pour le rendre plus agréable et moins saturant.
Ça aussi j’aime bien !

Entre les gels et les gourdes de fruits, Andros a glissé l’hydragel avec le mélange Pomme Citron Menthe qui aurait pu s’appeler Mojito !
C’est très bon, frais, mais pour moi c’est trop léger en énergie pour le volume à transporter (5,9g de glucides dans une gourde de 90g).

Les gummies boost (pâtes de fruits)

Les bonbons Andros pour les grands enfants ?
Le format est top et très pratique ; les goûts sont toujours bien équilibrés.
Et par rapport à un gel classique, en plus des 20g de glucides, vous avez un coup de boost avec l’équivalent en caféine d’un expresso (50mg par sachet).

C’est un super produit. À préférer aux pâtes de fruits classiques ? Pour moi c’est oui :)

Les purées salées : l’innovation Andros

On arrive sur des choses plus consistantes, et surprenantes !
Déjà qu’à la maison on me regarde parfois bizarrement avec mes poudres, mais là, avec Pomme Tomate Poivron et Pomme Butternut Curcuma…
Ces 2 mélanges salés sont proposés pour varier les plaisirs et les sensations, notamment quand le nombre d’heures d’effort augmente et que l’accumulation de produits sucrés peut mener à la saturation.

Les ultra-traileurs et ultra-cyclistes seront bien placés pour en parler !
Mes filles n’ont pas voulu participer à l’expérience gustative, mais j’ai trouvé ça très bien.
C’est forcément original, fluide et consistant (les gourdes font 120g).

Bilan et Avis sur Andros Sport

c’est très bon ! La promesse de plaisir en s’alimentant pendant le sport est tenue.
Tout passe très bien (aidé par la concentration en glucides modérée), et c’est pour moi un bon moyen pour commencer à manger en courant.

Podcast : pour aller plus loin sur la nutrition

• L’interview de Kilian Jornet chez DLTDC où il parle de nutrition sportive.
• Les conseils de Nouckha Simic chez Runwise : cet épisode est long (comme toujours avec Runwise) mais toujours passionnant. Et vous pouvez prendre des notes :)
• Courir-mieux.fr a plusieurs fois abordé le sujet, et la tendance de « devoir » consommer 90g de glucides par heure. J’ai testé avec d’autres produits que ceux d’Andros présentés ici.

Mangez en faisant du sport !

Mais avant d’aller à 90g/h, où vous situez-vous par rapport à cette quantité ?
Est-ce que vous les mangez, les digérez bien sur 60′, 2h ? y compris lors d’un effort intense (donc pas sur une balade en vélo ou un footing long et tranquille…)

Si vous ne vous êtes jamais posé la question, commencez simplement par compter ce que vous mangez.

Lisez les étiquettes des produits que vous emportez ou calculez simplement la quantité de glucides si c’est « fait maison »

Testez-vous, notez votre ressenti sur Strava ou votre carnet d’entrainement pour trouver ce qui fonctionne pour vous.
L’essentiel est toujours de mettre un peu de carburant dans le réservoir, sans le faire déborder !