Marathon de Paris 2025 : récit, conseils et retour d’expérience

Sur un malentendu ça peut marcher ?

10 ans après une « première » qui s’était déroulée comme plan sans accroc, et 6 ans après mon dernier marathon, j’étais de retour sur les Champs Elysée, pour tenter l’enchainement Ecotrail – Marathon de Paris.

Pour cette année je n’avais que l’ecotrail 45 dans les jambes (contre l’ETP 80 en 2015) mais c’était déjà bien suffisant.
J’avais choisi fin 2024 de bien préparer et courir l’écotrail plutôt que le marathon de Paris.
C’est plus long, mais plus « facile » selon moi car moins engageant qu’un marathon couru en chassant le chrono (surtout quand on plafonne sur les 2 derniers essais 🥵)

Mais j’avais aussi dans un coin des baskets l’idée de profiter de la grande fête parisienne du running si l’occasion se présentait, et si la récupération se passait bien.
C’était mon 6e marathon : 2013 (Lyon 3h14) – 2014 (Nantes 3h18) – 2015 (Paris 3h15) – 2018 (Paris 3h12) – 2019 (Paris 3h11)

J-20 / 3 semaines avant la course à Paris 2025

La décision de courir le marathon de Paris a été vite prise. La récup de l’écotrail était bonne, sans douleur articulaire ni tendineuse et aucune courbature.
J’avais surtout la sensation d’un gros manque de force dans les cuisses.

Trois semaines après la course en sentier (👋 🇨🇦) j’étais bien content de prendre le départ, et aussi conscient de la facilité de pouvoir le faire sans objectif précis ni pression.
Il reste malgré tout l’appréhension des 42,195 kilomètres à courir, et l’envie d’arriver environ 3h30 plus tard.

Je me suis « contenté » de suivre le plan d’entrainement prévu, tout en m’écoutant pour le pas en faire trop et atteindre l’objectif principal : être présent sur la ligne de départ en bonne santé.

Programme d’entraînement : reprise Ecotrail – Préparation Marathon (3 semaines)

Semaine 1

• Lundi : vélo 1h20 sans intensité
• Mardi : repos
• Mercredi : vélo 1h15 tranquille
• Jeudi : footing 40′
• Vendredi : repos
• Samedi : 55′ dont 8×20″ r40″
• Dimanche : 1h05 dont 2×20′ allure marathon

Semaine 2

• Lundi : HT 40′ + 15′ renfo gainage
• Mardi : footing 40′
• Mercredi : 45′ dont 8×30″ r60″
• Jeudi : repos
• Vendredi : rappel SV2 : 2000 + 1500 + 2×400
• Samedi : 1h30 gravel tranquille
• Dimanche : 15 km dont 5 km à allure marathon

Semaine 3

• Lundi : repos
• Mardi : 55′ dont 4×1000 allure marathon + 15′ gainage
• Mercredi : repos
• Jeudi : 40′ dont 2 km allure marathon
• Vendredi – Samedi : repos
• Dimanche : Marathon

Départ du Marathon : où est la gestion de course ?

Dimanche 13 avril 2025, 8h32.
Top départ avenue des Champs-Elysées. En descente.
Sur le papier, l’objectif était de 3h30 soit 25’ par tranches de 5k. ça fait un compte rond et c’est facile à compter !

Je prends le départ naturellement un peu plus vite, vers 4’50/km, car c’est une allure que j’ai pratiqué lors du plan d’entraînement pour l’ecotrail. Et ça descend !
Cela donne 24’ pour 5km et devait normalement apporter suffisamment d’avance pour absorber les 195m finaux et les bosses.

Pour le marathon de Paris, n’en déplaise aux fans du negative split, il faut avoir un peu de marge pour la fin car ce parcours n’est pas simple pour les jambes : du 25 au 30e les ponts maltraitent les cuisses, et à partir du 35e, j’ai trouvé que ça ne faisait que monter !

Mais impossible de ralentir avant le 15e. C’est de la faute des chaussures ? 🤪 🫣

Visiter Paris en courant ?

Courir sans l’objectif d’une performance maximale m’a fait expérimenter l’incroyable impact du temps après lequel on court. Pour les pros des chiffres, j’ai couru à 4’49/km de moyenne (contre un record couru à 4’33 soit 5,5% de réduction :)

Dit autrement, cela met en avant un aspect très particulier de la chasse au chrono et au record personnel sur marathon, où le coût (implication, entrainement, difficulté de l’effort) des minutes que l’ont peut espérer grignoter augmente de façon exponentielle.

J’ai pris beaucoup de plaisir à courir dans Paris, à observer les autres coureurs, écouter les respirations, échanger des petits mots d’encouragement, des sourires.
C’était une très belle matinée de course à pied !

Le parcours du marathon de Paris

Mon expérience Marathon 2025 en 5 points :

1. j’ai trouvé qu’il y avait du monde, parfois beaucoup, et à plein d’endroits différents.
2. le bois de Vincennes est resté l’endroit le plus calme, et c’était aussi l’occasion pour moi d’une pause pipi au « sommet » de la gravelle. La minute la plus agréable de la course !
3. j’ai trouvé la partie des quais interminable, les tunnels bof malgré l’animation « The last of Us ». Peut-être parce que je n’ai pas vu de Cliker (ni cette série) ?
4. J’ai trouvé le ravitaillement final vraiment basique !
5. Et les faux plats dans le bois de Boulogne :(

Surtout qu’à faire une course sans objectif chrono, j’ai quand même failli franchement lever le pied après le 30e. Surtout que j’avais du mal à calculer mon temps d’arrivée.

Ma lucidité de calcul de la table de 25′ n’était pas terrible.

Test de matériel et nutrition

On ne part jamais sur une course avec des éléments jamais testés !
Ma plus longue sortie avec les Hoka Cielo X1 était de 25km avant le marathon.
Cette course confirme que c’est une est très bonne chaussure, qui s’apprécie sans avoir besoin de courir à 15km/h.
C’est peut-être juste une histoire d’engagement, de posture (qui est plus sujette à une forte dégradation sur marathon…) mais j’ai beaucoup aimé courir à 12,5km/h avec !

Dans les poches de l’excellent short Kiprun, j’ai pris 4 gels Nduranz.

Ma commande étant arrivée le vendredi d’avant le course, c’était le crash test des gels à 45g de carbs.
J’ai consommé 1/2 barre au départ, l’autre moitié quelque part… et 4 gels au 8e – 18e – 25e et peut-être après le 35… je ne me rappelle plus trop… :)
J’ai quasiment marché quelques secondes à chaque fois pour boire dans les verres en cartons sans me tremper et « faire glisser » le gel.

D’un point de vu comptable et Gut training, j’ai consommé 5 portions de 45g de glucides (1 barre + 4 gels) pour presque 3h30 de course soit 64g/h

Cette quantité de glucides à l’effort passe très bien, surtout quand j’ai compris que l’eau froide des ravitos me donnait mal au ventre.
C’était donc encore mieux pour les 2 derniers gels, après avoir arrêté de boire :)

Hoka Cielo X1 en test : mon avis après 150km

On recommence ?

Le marathon de Paris à longtemps (et encore maintenant ?) été critiqué pour son absence d’ambiance, de supporters. Pour moi ce n’est plus le cas !

Les ajustements de parcours (moins de kilomètres dans Bois de Boulogne), la bonne météo du jour et la hype du running ont bien fait effet. C’était cool !

Est-ce que cela va me convaincre de retenter de préparer et courir un marathon à fond prochainement ?
Peut-être !