Ekiden de Paris 2016

Ekiden de Paris 2016

14 novembre 2016 4 Par julien

Retour sur mon deuxième « 5 bornes », couru dans le cadre de l’Ekiden de Paris, déplacé de la place de l’hôtel de ville vers le champ de Mars, non sans effets de bords…

 

La Course

Cette 4ième édition de l’Ekiden de Paris ne restera pas dans les mémoires. Enfin c’est surement ce qu’espère la FFA, organisatrice de l’événement, tant les critiques ont été vives sur les réseaux sociaux

Pour ma part j’ai été privilégié – car invité par l’organisation – avec en plus du dossard offert, un accès aux prestations normalement vendues aux entreprises (vestiaire, café d’accueil, ravitaillement de fin de course et surtout la fameuse médaille…). Cela ne m’a pas empêché pas de constater le faible ridicule nombre de toilettes disponibles, la « box finisher » (avec pour 6 équipiers, 2 buffs, 2 paires de lacets et 2 gourdes) et le ravitaillement de fin de course plus que sommaire où l’absence de service d’urgence sur la ligne d’arrivée…

Et même si comme le dit Lionel chez Jolie Foulée « Courez pour le plaisir ou pour vous faire mal mais pas pour une médaille, un tee-shirt technique rose fluo dégueulasse… » le package offert était assez sommaire. A la limite ne rien donner n’aurait-il pas été pire ?

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J’ai été et resterai un partisan de l’Ekiden de Paris – je n’en connais pas d’autre – car il fait bien sûr de la course à pied un sport collectif, mais surtout parce qu’il offre un bien joli spectacle à vivre de l’intérieur, une saine émulation entre équipiers, quel que soit le niveau de performance attendu et un beau moment de course à pied à partager !

Mais cette année les mesures de sécurités imposées pour le bien de tous ont bien perturbé cette fête, en imposant un parcours bien moins sexy et un cloisonnement peu propice aux supporters, qu’ils fassent partie d’équipes engagées sur la course ou non.

Ce marathon en relais permet également de rendre la distance reine accessible à tous. Pour mémoire, il s’agit de parcourir les 42,195 km en 6 fois : 5 + 10 + 5 + 10 + 5 + 7,195

A vous de choisir. La distance étalon ? le sprint final ou le redoutable 5k ?

Pour le coureur « longue distance », c’est vraiment un exercice particulier, où chaque seconde compte double si l’on veut jouer avec le chrono. L’équation est simple : prenez l’allure de votre record sur 10 bornes – 3’53 dans mon cas – c’est en général peu confortable et représente 90% de la VMA.

Pour faire un bon 5 bornes, il faut donc courir plus vite, vers 92% de vma, soit 3’48 au kilo pour moi. Si je lève un peu le pied et couvre un kilomètre à mon allure 10, il faut sur le kilomètre suivant retrancher 10″ pour revenir dans le coup, et donc courir à 3’38 et ainsi flirter avec la zone rouge fluo… Mais c’est un jeu rigolo :)

Et c’est aussi un excellent travail de vitesse, de soutien de cette vitesse maximale toujours utile quelle que soit la prochaine distance préparée !

 

Ma course

Cette année, j’avais à coeur de retrouver les copains de la Runnosphère, présente sur l’événement depuis le début (avec un record à 2h36), et de donner le maximum pour m’approcher de mon chrono de l’année dernière (18’59)

Sauf qu’en 2015, j’étais beaucoup plus spécifiquement entrainé. Et 5km à bloc, entre un trail de montagne et une Saintexpress ça donne pas de miracle… Je m’en sort avec 19’28 au chrono officiel. C’est clairement bien difficile (et du coup un peu frustrant mais logique) d’aller chercher de la vitesse sans prépa spécifique et après un trail.

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Mal placé, dans la foule et loin de la ligne, je me retrouve pris dans les bouchons sur les 150 – 200 premiers mètres, les secondes s’envolent ! Heureusement les sensations sont assez bonnes. Je prends du plaisir mais je plafonne un poil sous mon AS10, sans arriver à passer le cap. Sans trop l’impression de me rentrer dedans aussi. Si sur un 10k on parle souvent de « mur du 7ème », sur un 5k il faut déjà être se mettre dans le dur à la fin du 2ème ; et j’ai du oublier ce paramètre ce jour-là…
L’Ambit enregistre seulement 171 bpm. Loin de mon 100% (183-184 plus atteins depuis longtemps mais quand-même…) et les grosses séances du week-end précédent et du lundi ont peut-être laissé des traces.

Mais il faut choisir ses objectifs. Il faudra me remettre vraiment au boulot pour aller chercher 5 à 10 bpm et secondes au kilo !
Et ce sera pour plus plus tard…

Une photo publiée par Mangeur de Cailloux (@mangeurdecailloux) le

Bilan

J’ai pu « lancer » l’équipe composée de Philippe, Salvio, Cyril, Jean-Baptiste et Bastien. Des transmissions de relais fluides et sans bavures… nous permettent de compléter cet Ekiden de Paris 2016 en un plus qu’honnête chrono de 2h46’56 ». Et après tout ce n’est pas demain la veille que je pourrai afficher un tel record :)