Saucony Peregrine 3 en test

Saucony Peregrine 3 en test

13 mai 2013 23 Par julien

runners-worldC’est à l’occasion d’un partenariat avec Fred Brossard et la revue Runner’s World (pour laquelle il réalise et coordonne les tests de matériels) que je retrouve avec plaisir la dernière version de la Saucony Peregrine. Dans le numéro actuel du mensuel, vous trouverez un panel de chaussures dédiées à la course nature et au trail, avec un extrait de ce test.

C’est le plaisir des yeux d’abord, (enfin autre chose que du noir!) car elle est plutôt jolie dans sa livrée bleue et jaune fluo ; et plaisir des pieds bien sur car j’ai « usé » avec bonheur les 2 premières versions sur mes plus grosses prépa et courses.
Si la semelle reste la même (et excellente) depuis 3 versions, l’empeigne a évolué dans le bon sens selon moi :
la languette est maintenant un peu plus épaisse pour améliorer le confort au serrage, et les lacets plats ne glissent plus. (ils sont pas contre presque trop longs alors que les précédents étaient presque trop courts…)
Le mesh a été complètement revu aussi. Il est plus fin et plus élastique, mais renforcé par des bandes de maintien qui offrent un bonne tenue de l’avant pied, tout en préservant la légèreté de la chaussure.
Il est très aéré afin de laisser sortir (et entrer!) l’eau, sèche rapidement et évite au pied de macérer. J’ai pu expérimenter ça pendant 7h sous la pluie et la neige ardéchoise sans problème de pieds.
il semble aussi plus résistant que ses prédécesseurs, dont l’espérance de vie en trail est un peu juste (surtout comparativement à la longévité de la semelle)
L’avant pied reste donc bien en place, et je qualifierais la largeur de « suffisante » pour laisser s’exprimer les orteils, en offrant un bon équilibre entre précision et confort. L’arrière dispose quand à lui de plus de liberté ; il faudra comme RunmyGeek, faire attention à ses chevilles dans les zones très techniques en appui « talon » (qui sont bien amortis)
C’est finalement le seul petit défaut de cette chaussure. Sans vouloir être pris dans un rail comme avec les Fellcross par exemple, un peu plus de guidage du talon ne serait pas de trop.
Sur le terrain, la semelle se comporte vraiment bien quel que soit le sentier. L’accroche est très bonne, que ce soit en ligne droite (relance, freinage en descente) comme sur les appuis latéraux. Les crampons débourrent assez bien dans la boue ou la neige et résistent plutôt bien à l’usure lors des inévitables passages sur le bitume.
L’amorti est très bien dosé ; suffisamment confortable pour les longues distances (testé jusqu’à 70km avec la v2… ;) ) tout en proposant un bon dynamisme pour des séances de fractionné court en nature autours de l’étang de Saint Cucufa. Elle a du répondant.
Sa légèreté (280g en 42. Pesez vous chaussures de route pour voir…) est vraiment appréciable !
Cette Peregrine est pour moi une chaussure très polyvalente et rassurante ; très bien adaptée à la course nature, aux sorties en forêt, elle sera à l’aise sur les séances rapides comme les longues quel que soit le terrain. L’accroche est bien difficile à prendre en défaut et on profite également de son poids contenu (pour la catégorie) pour se faire plaisir en footing.
Il m’en enfin difficile de conclure sans parler d’une de ses caractéristiques « technique ». Son petit drop de 4mm en fait une chaussure de trail très intéressante pour les coureurs minimalistes :
Elle accompagnera très bien le débutant dans sa phase de transition : il ne sera pas gêné par un talon trop haut ou trop présent pour attaquer une foulée « mid-foot », tout en restant protégé par un bon amorti.
Le coureur expérimenté et habitué aux chaussures légères trouvera surement d’un premier abord la semelle qui manque un peu de souplesse, mais c’est aussi la garantie d’une bonne protection pour boucler sereinement des trails un peu longs en montagne ;)
peregrine 3

Saucony Peregrine 3