Semi marathon des Lions : 10km de Rueil pour un record et de l’expérience
Un trajet en TGV pour aller sur une course du côté de Lyon, c’est peut être le moment idéal pour finir le récit de mon dernier 10km couru lors du semi-marathon des Lions de Rueil…? J’ai franchement hâte de me retrouver au départ, surtout pour revoir les « copains qui courent » : Fabrice qui fait une escale juste pour courir les Cabornis, et mes 2 compères finishers de Saintlyon : Mag et Michaël !
Mais revenons à cette dernière course. Organisée dans le cadre du semi marathon des Lions de Rueil Malmaison, elle permet à ceux qui veulent profiter d’un superbe (et quand même bien roulant) parcours au calme pour faire le point à 5 semaine du Marathon de Paris. Loin des 30 000 personnes qui ont pris le départ à Vincennes, 700 coureurs ont fait le 10km et 2000 le semi.
Cette année l’organisation est restée au top pour l’accueil, le balisage ou les ravitaillements, mais a permis en plus aux participants de profiter d’un parcours des plus beaux quartiers, en allant des bords de Seine au parc de la Malmaison ou de bois Préau, puis dans le centre ville. Je ne ferai pas plus de pub (enfin si, juste pour dire que tous les bénéfices de la course sont reversés à une association !) pour préserver la tranquillité des riverains… Mais je n’échangerai pas mon dossard contre un mur pour le semi de paris qui a lieu en même temps;)
Le dimanche matin, la Runnosphère est là. Et comme à Paris les records vont tomber. Je croise Jean-Alex mais loupe l’homme en rose : the pink runner.
après un échauffement en vélo puis quelques tours de stade un peu rapide, j’arrive (presque en retard) sur la ligne de départ avec un peu de pression pour cette première course de l’année.
Cela fait en effet quasiment 2 ans que je n’ai pas fait de 10 km. J’avais très envie de prendre marques sur cette distance et de faire tomber la barrière des 40′. Les quelques séances de 2000m à 3’55 pendant la préparation de cet hiver m’avaient bien fait sentir que j’avais ce temps dans les jambes, mais les sorties longues et lentes étaient passées par là, tout comme la grippe…
Mais je suis quand même content du plan que je me suis construit, bien « fignolé » lors des moments de doute par Jean-Christophe et Olivier que je tiens vraiment à remercier pour leurs conseils !
Il fait frais. Le soleil brille dans un grand ciel bleu. Au coup de pistolet, la stratégie est simple : avaler les 4km de plat des bords de Seine vers 4’/km sans se griller (et donc être régulier dans l’allure ; maxi 4’05 sans passer sous les 4’00) pour aborder la montée (environ 600m à 6-8%) au train, et reprendre le temps perdu dans la descente avant de relancer le bon rythme sur le plat pour l’emballement final.
Facile non ?
En pratique ça se passe presque comme ça. Il me faut moins d’un kilomètre pour me sortir de la petite foule du départ. Je scrute les petits groupes autour de moi à la recherche d’un lièvre, contrôlant tous les 500m mon allure. Mais comme je suis parti un peu derrière (la faute à un échauffement et une pause technique derrière un buisson un poil longue…) le bon wagon semble déjà passé.
Tant pis. Je trace ma route, motivé par quelques dépassements avant d’arriver au pied du sommet du jour : la côte des Gallicourts ;-)
Un trio semble s’accrocher à un triathlète bien affûté. Je dois planque tranquillement derrière sur la première moitié. Je ralenti pas mal mais les sensations sont bonnes et je les lâche un peu avant la fin. Mon garmin bippe un peu plus loin. 4’36. L’addition est lourde, mais la descente bien pentue.
Un petit bout de plat plus loin arrive le panneau du kilomètre 5.
Jean-Philippe, avec qui j’ai un peu discuté avant le départ m’avais dit qu’avec le profil du parcours, si je passait au 5 en 20′ c’était dans la poche !
Mon passage en 20’25 ne me rassure pas vraiment. Les sensations sont excellentes (il suffit de voir la photo…) et je me freine dans la longue ligne droite car je sais bien que la course ne commence vraiment qu’après le 7ième…
Du coup je profite de bois Préau pour prendre un gel au cola. C’est sûrement très psychologique, mais je ne veux pas refaire le coup du semi marathon de l’année dernière…
Je surveille le chrono régulièrement. Pour faire 40′ le calcul mental est facile, même en courant. Je peux même affirmer que tout mes entraînements m’ont vraiment permis de maîtriser parfaitement la table de 4 ;-)
Le passage au 9ième un peu au dessus de 36′ remet une couche de doute. J’ai une étoile (du 8ième dans le viseur). Elle est loin mais c’est toujours ça de pris comme objectif.
Je suis persuadé que je ne reprendrai pas les 10 à 15″ après lesquelles je cours dans tous les sens du terme depuis la place de l’église. Le grignotage prends du temps ! Tant pis pour les 40′, il me reste à battre le record de Mag et il faut que je m’accroche !
Les jambes sont toujours là. Il reste peut être 800m quand j’entends des encouragements derrière moi !
Pas le temps de me retourner mais ça fait du bien. 38’30 au chrono. Merde ! Ça peut le faire ! J’ai repris les 2 coureurs qui me distançaient depuis 3km, et c’est maintenant Sylvie que j’aperçois, appareil photo en main.
Ce coup ci pas question d’être flou sur ses photos :) Je lui fais des grands signes et l’appelle. C’est dans la boîte ! Merci !
Un dernier coup de cul pour entrer dans le stade. Heureusement la ligne d’arrivée est juste là. Je temporise un quart de seconde avant d’arrêter ma montre et me poser dans l’herbe. 39’55. C’est fait !
Quel plaisir. Celui de la course bien (trop ? ) gérée, des bonnes sensations musculaires et d’une foulée qui tient la distance « à fond ».
Mais c’est surtout celui du travail accompli à l’entraînement.
J’ai été assez prudent tout au long de la course. J’hésite à écrire « sur la retenue » car je n’ai pas tant de marge, mais j’ai senti clairement que je manquais de repères sur cette distance pour savoir quand lâcher la bride et optimiser le chrono.
Du coup cela me donne bien envie de recommencer pour voir ce que je peux gratter, (ce ne sera pas pour tout de suite Salvio !) et me donne une bonne base de vitesse pour aller attaquer les chemins ;)
[…] Le récit sur le blog […]
Bravo Julien et bon trail après ce sprint sur 10km …
Merci Patrick.
C’était un bon « échauffement » !
Voila une belle performance!
Je te souhaites autant de plaisir demain avec les copains!!
Amusez vous bien ;)
Le plaisir a bien été au rendez-vous sur ces 2 courses, même s’il était bien différent !
Excellente gestion de course Julien! La première fois en bas de 40′ c’est toute une barrière. Ça me rappelle les années 80 quand je l’ai fait pour la première fois dans ma jeunesse. J’y pense encore aujourd’hui.
Merci François.
et bien voila c’est tombé, bon trail à toi maintenant
Merci.
Vivement la prochaine ;)
En tout cas je suis assez persuadé qu’il faut garder ce genre d’entrainement / course avant d’enchaîner sur le trail.
Qu’es ce que j’adorerais écrire un compte-rendu proche de celui là la semaine prochaine mais mon travail à cette allure (3’55 au 1000) n’est pas encore facile.
Bravo Julien ! Je me rends bien compte de tout l’entraînement à accomplir pour faire tomber le chrono sous les 40′.
Bon trail aujourd’hui, j’espère que tu as beau temps !
Je ne peux que te le souhaiter. Mes séance à 4’00 n’étaient pas facile non plus. C’est toujours passé, mais sans aucune garantie de pouvoir en faire 10 de suite, sans récup.
Il faut en faire, mais aussi les oublier pour travailler les autres allures à 80 et 85% sur des longues fractions. Pour moi ça semble bien fonctionner ;)
Avec un chrono comme ça, tu passes facile sous les 1h30 au semi, non?
Bon, le gel Cola a fait son effet… ;-)
En tout cas, bravo. Ce chrono et tes bonnes sensations sur la course confirme tes progrès. Bravo champion!
Merci mon lapin.
Pour le semi on verra plus tard. Pas sur que ce soit cette année ;)
Comme quoi, il ne faut rien lâcher et y croire jusqu’au bout!
BRAVO!
Oh que oui !
C’est peut-être ce qu’il y a de plus dur avec les courses sur route. Partir vite, tenir, y croire ;)
Merci !
Quel suspens ! Juste qu’à la fin on a attendu que la barre des 40 min tombe !
C’est fait et c’est une bonne chose. Ça va te booster lors de ton prochain trail.
Comme toi, je partage le fait de faire de temps en temps des courses de ce format (courtes et rapides) pour conserver de la vitesse que l’ultra à tendance à faire perdre.
À plus. Fred.
Merci.
la course de dimanche dernier a fini de me convaincre de persévérer dans cette voie ;)
Même si maintenant je vais régresser en vitesse avec des entraînements orientés « trail »…
Bravo Julien pour cette belle course et pour le super chrono… J’en rêve… Bonne continuation ;-)
Merci Rohnny !