L’expérience vélo électrique sportif
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Cette année, l’organisation des vacances n’était pas compatible avec le transport d’un vélo.
Ce n’est pas vraiment grave, même si les routes du Sud de la France (côté Est, autours de Bandol et Toulon, mais aussi du côté de l’Ouest entre Toulouse et Carcassonne) sont très belles et méritent le détour des cyclistes.
Ce n’est pas la première fois que je roule sur un vélo électrique, un VAE. J’ai « mené l’allure » sur une étape du Grand Tour Paris et j’utilise presque quotidiennement un vieux Peugeot à moteur Panasonic pour travailler.
C’est une enclume, sans frein, sans panier, avec peu de couple et plus beaucoup d’autonomie (il a plus de 10 ans), mais il est parfait pour ce que j’en fais : des cours trajets dans Rueil sans avoir à verser une goutte de sueur, tout en transportant mon ordi, un gros antivol, mes courses… Un conseiller immobilier qui connait son quartier, c’est bien. S’il n’est pas dégoulinant en arrivant en rendez-vous d’estimation de votre maison, c’est mieux !
Mais revenons au test : ce bon vieux Peugeot sert de point de départ et c’est un vélo électrique absolument pas sportif.
Il appartenait à ma mère, qui l’a remplacé par un Haibike Trekking 8. Mon Père avait le même Peugeot, qu’il a remplacé par le Winora Yucatan 12 qui est le prétexte de cet article.
Rouler sur un vélo électrique moderne et performant, assez longtemps (35 à 55km avec plus de 1000m de dénivelé) a fini de me convaincre : c’est forcément différent du vélo musculaire, mais avec les modes d’assistance et l’autonomie (confortable ici avec 630Wh dans le tube diagonal) il y a de quoi satisfaire tout le monde, quelque soit le niveau de forme, et on peut surtout se faire plaisir.
eBike ?
Il ne faut pas confondre « Ne pas emporter de vélo » et « ne pas emporter ses affaires de vélo ». C’est fou tout ce qu’on peut ranger dans (et autours) de la roue de secours sous le plancher du coffre d’une voiture. J’ai même pas eu besoin d’enlever le pneu !
Un passage au vestiaire et un coup de clé de 15mm plus loin, me voici donc en tenue aéro, casqué et en chaussures pour pédales automatiques.
Il ne manque que le support pour bidon qui me contraint à mettre une flasque de trail et un bidon de vélo dans les poches du maillot.
J’ai fait 3 sorties en vélo électrique sportif dont une en montant au sommet du Mont Caume (57km / 1400m en 2h). Quand on part quasiment du niveau de la mer, arriver à 800m nécessite en général quelques gouttes de sueur.
Ce n’a pas vraiment été le cas ! Sans trop savoir où j’allais en terme d’autonomie, j’ai été prudent et j’ai utilisé principalement le mode Eco (en mode « standard » c’est très facile, le mode « high » est presque indécent).
Dans la montée du Mont Caume à 8% de moyenne, je suis à 21,5 de moyenne en prenant des photos alors que le KOM « musculaire » est juste sous les 20km/h à 360 watts.
27,2km/h de moyenne sur la sortie (contre 20 l’année dernière avec le Cube Nuroad).
Mais que c’était sympa ! Le plaisir pris va bien au-delà de la comparaison des chiffres.
Faire du sport avec un vélo électrique ?
En plus de mes pédales et tenue de vélo, j’ai aussi pris ma ceinture cardio pour suivre un peu le niveau d’effort.
Sans surprise, le cardio ne monte pas. Mais j’ai retrouvé post séance une fatigue musculaire propre au vélo, qui vide les cuisses sans faire de mal (contrairement aux chocs de la course à pied)
J’ai pas mal flirté avec les limites du bridage de l’assistance (25km/h) et ça n’use pas que la batterie !
La règlementation impose en effet une limite (électronique…) des VAE à 25km/h. Tous les vélos peuvent bien sûr aller au-delà, mais le moteur n’aide plus et il faut donc pédaler.
Le poids et la mauvaise aérodynamique sont effacés par les 70Nm de couple du moteur Yamaha PW ST et rouler à 25km/h est (presque) facile quelle que soit la pente. Mais au delà de cette limite, je vous assure qu’il vaut quand même mieux que ça descende un peu…
Considérations annexes mais importantes sur le vélo électrique :
Le sujet de l’autonomie pour les véhicules électriques (avec ou sans pédale!) est clivant. Mais franchement, qui fait plus de 2h de sport le week-end à part les lecteurs de ce blog ? (2h à 25km/h = 50km). Alors un vélo avec 100Km de portée…
Et pourtant des gens qui font 100 bornes et plus tous les dimanches matin, j’en ai des dizaines dans mon Strava. Mais le gros du marché, du business, est sans doute ailleurs !
Je comprends que les constructeurs travaillent et se battent maintenant plus sur le poids, l’encombrement des moteurs et batteries pour les utilisateurs de quotidien. Recharger le soir son vélo que l’on utilise quotidiennement pour aller travailler me parait moins contraignant qu’un vélo lourd à ranger, déplacer, manoeuvrer.
A deux c’est mieux ? Les 2 vélos que j’avais sous la mains partageaient pas mal de caractéristiques, dont la motorisation et l’électronique avec 4 modes d’assistance (pour une fois pas de Shimano ni Bosch !)
Il y a bien évidement un impact sur l’autonomie, mais lors d’une sortie avec 2 personnes aux possibilités physiques différentes, ces modes permettent de lisser fortement les écarts.
C’est pour moi bien plus qu’un petit bonus, en plus de la possibilité de rendre des balades bien plus accessibles quel que soit le niveau de forme (Elodie n’est actuellement pas en forme pour faire 33km / 700m de D+ en moins de 2 heures)
Caractéristiques du Winora Yucatan 12
Sans regarder la fiche technique, j’ai retenu :
- Batterie 630W/h : c’est supérieur à la moyen du marché. De quoi rouler longtemps !
- Gros pneus ballons confortables (c’est un vélo de trekking, un VTC qui passait dans les DFCI à condition de rouler gentiment)
- Tige de selle suspendue, potence réglable pour une position redressée : encore du confort.
- Freins à disque (obligatoire pour la sécurité sur route mouillé, et pour ralentir le poids du vélo
Et aussi :
- Moteur Yamaha, PW-ST System 70Nm (avec autant de couple, c’est génial pour charger le vélo avec toutes les affaires du quotidien, ses courses)
- Batterie InTube, 630Wh / 17,5Ah
- Cadre Aluminium 6061
- Fourche SR Suntour, NCX D-LO, Lockout, Ressort en acier, 63 mm, Pivot acier 1 1/8″ : (plus lourd ça n’existe pas…)
- Freins à disque Shimano, MT410, 180 mm (les descendeurs apprécieront)
- Dérailleur arrière Deore M6100 12 vitesse et cassette 10 – 51 pour grimper aux arbres ou repartir chargé facilement (au choix)
Toujours ravie de lire que tu t’es régalé dans notre belle région du sud, malgré la chaleur. Et de redécouvrir toutes les caractéristiques de ces vélos fantastiques. Rien à voir avec les vélos Motobécane d’avant !!!
il faut savoir déjouer les horaires du soleil et des touristes parisiens, mais c’est clairement une belle région.
[…] Mais impossible malgré tout de ne pas inclure du vélo (en balade ou en séance d’entrainement sur le home trainer). J’ai aussi régulièrement complété avec quelques séances de renforcement issues du Fit Run Challenge et roulé en vélo électrique sportif. […]