Le test complet des Brooks Caldera 7
Après avoir testé un best seller du catalogue de chaussures de route de chez Brooks avec la Glycerin, me voici maintenant avec un modèle dédié au trail running : la Brooks Caldera, dans sa septième version.
Brooks Caldera 7 en test
Brooks positionne sa Caldera comme une chaussure confortable, très amortie, stable et dynamique.
Bref, elle coche toutes les cases de la chaussure de trail polyvalente ; celle par qui on peut débuter pour courir en forêt, sur sentiers et même plus si affinité ?
Réponse en fin d’article !
Dans la boite : caractéristiques techniques
- 6mm de drop
- 39mm d’épaisseur de semelle sous le talon. C’est la catégorie « amorti maximal » chez Brooks. L’amorti maison est le DNA LOFT v3 avec nitro-injection. La mousse est assez exposée car la semelle extérieure ne la couvre pas totalement, afin de gagner quelques grammes.
- 300g : poids officiel en 42 (et 361g pour mon 47). Ce n’est pas vraiment léger, mais assez standard pour une chaussure de trail avec ce niveau de protection.
- La semelle extérieure TrailTack Green Rubber n’est pas très agressive, avec des crampons de 4mm. Ce ne sera pas une championne dans la boue mais plutôt un bon passe partout.
Elle est comme « fendue » en deux dans la sens de la longueur afin de favoriser la flexion et le retour d’information du terrain (vue l’épaisseur de la chaussure, c’est quand même un beau challenge)
Dans une vidéo de présentation, Brooks parle de « similarité avec le Mountain Goat, qui est une référence en terme d’agilité dans les sentiers techniques »
- La tige est faite d’un mesh qui semble robuste, au touché un peu granuleux, et très salissant en jaune. Mais brooks est coutumier du fait. Une chaussure sale est une chaussure qui arpente les sentiers !
Je remarque surtout de judicieux renforts, de bonne taille, pour justement protéger le mesh des ronces et branches. - Un petit élastique sur la languette est là pour bloquer les lacets. Malin !
Cette chaussure, et tous les équipements trails Brooks sont certifiés « neutres en carbone » et la tige est constituée de 42.1 % de matériaux recyclés.
Si vous connaissez ce sujet ou y êtes sensible, n’hésitez pas à en causer en commentaire. Je reste prudent car le greenwashing n’est jamais loin, mais il faut bien commencer par le début et c’est ce que fait Brooks : neutralité, engagement pour les années qui viennent. A suivre !
Visuellement, elle a look agressif, un peu méchant avec sa semelle intermédiaire qui remonte sur le côtés et le gros talon. Elle inspire la solidité !
J’aime bien ce look de SUV des sentiers.
Le mesh a l’air solide, le pare-pierre largement dimensionné. Elle semble faite pour durer.
J’ai mis une alerte sur Strava pour être notifié quand elles auront passé 400km, et j’ajouterai des photos à ce moment pour vous montrer l’usure.
Reste à découvrir ce que ce design fait pour maximiser la stabilité donne sur les trails.
Test terrain des Brooks Caldera 7
Pour donner un autre format au test classique, voici mes ressentis à chaud avec des verbatims issus de mon Strava que j’utilise aussi pour mes peaufiner mes retours de tests de matériel.
Footing en forêt : C’est stable et dynamique, c’est glissant sur les sols durs et humides (pierres, bitume), pas mal sur terrain meuble
3x10x30/30 : les Caldera sont protectrices et rebondissent quand on tape (fort…) dedans, mais leur poids les pénalise.
Sortie longue : C’est très amorti façon Hoka… en moins souple. La stabilité de la Challenger (en plus ferme), le dynamisme de la mafate Speed (mais moins d’accroche). Ne pas trop les serrer sinon on perd la capacité de flexion.
Footing de récupération : Toujours aussi stable cette Caldera. Mais c’est une chaussure d’été sinon ça glisse un peu.
source : https://www.strava.com/athletes/620165
Bilan du test
En synthèse, voici une chaussure de trail polyvalente, très stable avec effet baquet très sensible quand se tient debout. Le talon est très comme ancré !
En courant, je retrouve les même sensations. J’ai l’impression de manquer un peu de liberté car le pied est très guidé, maintenu. C’est une chaussure imposante.
Ce sera peut-être intéressant sur des longues sorties, quand justement le pied et ses muscles sont fatigués, que les réflexes ne sont plus au top.
La densité de la semelle intermédiaire me fait aussi penser qu’elle encaissera surement bien les gabarits lourds, et que les poids plumes auront peut-être plus de mal à exploiter ses capacités de flexion.
(pour vous donner un ordre de grandeur, je suis quasi à 80kg et je trouve que j’ai parfois du mal à exploiter toute l’épaisseur de la mousse.
L’absence de plaque de protection n’est pas pénalisant ; vue l’épaisseur de la mousse, cela ne me semble de toutes façons pas nécessaire.
Comme évoqué plus haut, la semelle n’est pas la plus accrocheuse du marché sur les sols durs et mouillés. Elle devient par contre excellente en terrain meuble.
Les crampons de faible hauteurs sont vraiment passe-partout, et en font une très bonne chaussure pour les sentiers forestiers.
Cela en fait peut-être une bonne chaussure pour l’écotrail 80 ou la Saintélyon.
Acheter une paire de Brooks Caldera 7
Le prix recommandé est de 150€. J’ai relevé quelques prix au moment de la rédaction de ce test.
A vous de jouer !
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- intersport.fr : 104€ en jaune et 149,9€ en rouge
- Ekosport.fr : 149€
Il existe une version « femme » mais à part la couleur et les pointures (35,5 à 44,5) je n’ai pas lu de différence.
PS : aucun animal n’aura été maltraité pour réaliser ce test !