De Gap à Sainte Catherine, en passant par Boulogne…

De Gap à Sainte Catherine, en passant par Boulogne…

3 décembre 2017 3 Par julien

Le semi de Boulogne-Billancourt date maintenant de 3 semaines ; le résultat de ma Saintexpress est déjà sur Strava et Philippe rédige aussi vite qu’il court ! Mais je prends quand même quelques minutes pour revenir sur ces 7 semaines qui ont séparé un (très) beau trail de montagne d’une tentative ratée de RP et de la presque traditionnelle balade nocturne Rhône-alpine…

La Gapencime s’est franchement très bien passée ; la récup a été bonne. Et comme j’ai toujours conservé du travail de seuil (et un peu de vitesse) dans ma prépa trail, je me suis laissé tenté par une chasse au chrono… A force d’enchainer les séances à 4′ au kilo, forcément, ça donne des idées !

Une fois les courbatures hautes-alpines passées, j’ai choisi de « capitaliser » sur l’allure semi, tout en incluant des séances autours de mon allure 10 (3’50/km). J’avais dans l’idée de courir la Santexpress sur cette lancée… Le plan était simple, un peu joueur mais peut-être utile si quelqu’un s’intéresse à mes préparations maison. Vous pouvez retrouver mes séances sur strava où je donnes presque tous les détails.

Chronologiquement, cela donne :

Une semaine off (un peu HT quand même faut pas déconner) après Gap, conclue par les 20km de Paris

Trois semaines de montée en charge sur l’as10 (6×1000 – 5×1200 – 4×1500). je me casserais les dents sur la dernière… Et bien sur de l’AS21 (4000+3000+2000 puis 2×4000+2×1000)

Une semaine un poil plus cool avec quand même un 2×5000 AS21, beaucoup moins facile que prévu sur le port de La Rochelle.

Les week-end, je n’ai pas fait de sortie longues mais du « rythme », en forêt quand je le pouvais où le long du canal du midi. J’ai réalisé ces séances en suivant ma FC en réalisant des intervalles sur une intensité proche de mon allure marathon.

J’ai toujours trouvé cette démarche intéressante pour apprendre à courir vite en « tout-terrain » et travailler un peu l’économie de course. A effort / FC égale, je constate souvent un passage de 4’15 à 4’35 au kilo en arrivant sur mes sentiers (faciles) de Saint Cucufa

Cela fait 4 semaines de charge, mais la première était très progressive et la dernière pendant les vacances avec une meilleure récup… Il y a eu ensuite un 8×1000 AS21 presque facile avant la dernière semaine d’affutage.

J’ai abordé le semi-marathon de Boulogne-Billancourt avec finalement assez peu de confiance face à la difficulté de l’effort, mais avec quand même quelques belles bornes rapides au compteur, un peu de fatigue et des bonnes jambes .

Le jour J, j’étais finalement bien en jambes, avec une météo parfaite, et un lièvre au top pour un départ comme un métronome. Le plan était de partir prudemment, vers 4’05, pour passer en 8’00au 2ième, 16′ au 4…
Sauf que juste avant le panneau du 5ième (que je n’ai pas vu), le moteur s’emballe et une crise de tachycardie m’impose un arrêt obligatoire.

Mais pas d’inquiétude… Cela m’arrivait déjà étant ado. Plus tard également ; surtout quand je suis fatigué et sur les contre-efforts de fractionnés rapides. Je sais aussi arrêter ces « crises » très rapidement en me mettant accroupi avec une respiration calme. Ma FC revient alors de 220bpm à moins de 100 (ma fcmax normale est à 184)
Ce jour là, j’ai tenté de faire « comme si de rien n’était » sur 100m. Sans résultat bien sûr. A part peut-être une impression de me vider de mes force, avec une sensation d’une décharge d’adrénaline où d’hypoglycémie. Difficile à dire. C’est un peu comme si on enlevait d’un coup le bouchon des réservoirs de mes cuisses afin de les vider.

Je me range donc sur le bas coté pour 1’30 de pause. Une fois les pulsations revenues à la normale, j’ai pu repartir, même si je savais le chrono fichu.
Après 10km et 41’45 » rebelote avec nouvel arrêt accroupi dans le bois de Boulogne pour faire passer le truc.

Après une petite négo avec moi même (arrêt sur place pour attendre… quoi ? retour à la maison… merde je suis à mi-chemin) je repars de nouveau avec un gel et une accélération progressive.

C’est à ce moment que j’ai entendu un grondement derrière moi avec un troupeau de coureurs amassé autours du meneur d’allure « 1h30 » qui réveille un futile soupçon d’orgueil. Je profite du léger faux plat descendant pour prendre un peu d’air et quasiment reprendre 15km/h mais je reste prudent quand-même, encore plus à l’écoute de mes sensations.

Les 5 dernières bornes seront interminables, scotché par les descentes – montées du parcours, je fini comme je peux en tentant d’accrocher un symbolique 1h30. En vain. l’énergie a déjà été toute pompée par les 2 crises.
Ma Suunto Spartan Wrist HR Baro (je vous en reparle bientôt…) affiche 1h30’04 à ma montre. Tant pis pour cette fois.

J’affiche ma sale tête devant l’objectif de JP, avec un mélange de fatigue et de déception.

Après cette mésaventure, j’avais devant moi 2 semaines pour me reposer avant la baby SaintéLyon.

Ce repos a été bien compromis par une grosse charge de stress et boulot. Mais j’ai fait avec, rattrapant un peu mon retard sur le soleil dans les deux dernière nuit ainsi qu’avec une énorme sieste le samedi après-midi 2 décembre… (à suivre)