Suunto 9 Peak Pro : enfin le test terrain

J’ai écrit un premier article sur la Suunto 9 Peak Pro, avant dernière l’antépénultième montre gps de sport de Suunto, à l’occasion de sa sortie. C’était donc un faux test. Voici le vrai test de la Suunto 9 Peak Pro.
Attention quand même, je n’ai pas prévu de vous abreuver de tableaux comparatifs, de superpositions de traces gps et d’échantillonnages de données issues du capteur de fréquence cardiaque optique.
Certains font ça tellement bien que ce serait dommage de vous faire perdre votre temps !

Suunto 9 Peak PRO : tout savoir en 3′

Pourquoi acheter une Suunto 9 Peak Pro ?

Parce qu’elle est incomparablement stylée et propose des fonctionnalités suffisantes pour enregistrer et suivre ses activités sportives !

Au moment de faire votre choix, quelques marques se chamaillent et tentent de se faire une place sur votre poignet.
Garmin semble affoler les parts de marché. C’est légitime vu l’expérience et le passé du fabricant, la largeur de la gamme (coucou les golfeurs), les efforts marketing, les technologies, et la qualité globale.
Les challengers ne déméritent pas et tentent de prendre quelques pourcentages avec comme acteurs principaux (mais de seconde zone) :

• les finlandais inventeurs de la boussole (Suunto) ou du cardiofréquencemètre (Polar
• les chinois Coros qui fait en plus de la marque blanche avec Décathlon
• les américains d’Apple dont la part de marché chez les coureurs récréatifs n’est surement pas négligeable.
  
  En passant, l’apple watch est-elle une montre de sport ? dites-moi ce que vous en pensez en commentaire !

J’ai une sensibilité particulière pour Suunto après avoir été un peu impliqué dans la renaissance de la marque à l’occasion de son retour sur le marché des montres gps (avec la Suunto Ambit en 2012)

Les développeurs finlandais avaient sollicités des bloggeurs pour des tests terrains, des retours sur les fonctionnalités attendues par les coureurs, afin de sortir un produit en phase avec les attentes du marché de l’époque (coucou Frank !)

Et cela a bien fonctionné. Les familles Ambit, puis Spartan ont été très performantes et légitimes dans le trail running (avec Kilian Jornet comme ambassadeur avant qu’il ne change de crèmerie).

Aujourd’hui, je cours et roule encore avec une Spartan Ultra, qui a ses défauts (épaisseur, volume), mais surtout ma confiance et une grande robustesse.

Deux mois avec la Suunto 9 Peak Pro au poignet, qu’est-ce que ça change ?

On avait dit pas le physique !

Elle est fine ! Vraiment plus petite, plus légère que ma Spartan Ultra et c’est très agréable.
J’ai trouvé les bouton un peu trop saillants, mais fonctionnels (cet aspect affuté permet de les trouver plus facilement avec des gants)

Mon vrai souci, c’est l’écran de 43mm de diamètre, avec 240×240 pixel de résolution qui parfois dur à lire pour mes vieux yeux.

La précision gps de la Suunto 9 Peak Pro est très sensiblement meilleure :

• Terminé l’allure moyenne sur fractionné long qui s’effondre à l’écran alors que je suis en essoufflement maximal.
• Adieu les traces gps dans la Seine, ou en colimaçon sur piste
• Bonjour la puissance en course à pied (il faudrait un article dédié et plus de temps pour m’étalonner, me tester et appliquer un plan d’entrainement basé sur la puissance)

L’essentiel est invisible pour les yeux ?

Sur le papier, cette version Pro de la Suunto 9 Peak bénéficie d’un processeur plus puissant, d’un logiciel optimisé sensé corriger les lenteurs constatées par certains utilisateurs de la 9 Peak, et rendre cette verison Pro ultra rapide, au niveau des meilleures.
Sauf que je ne l’ai pas trouvée spécialement plus rapide et fluide que ma bonne vielle Spartan Ultra…
Mais je vous rassure, ça fonctionne très bien. Mais sans effet waouh.

L’offre logicielle Suunto est très complète. Je retiens 2 usages :

• le suivi d’entrainement (historique des séances et charge globale). Pour la quantification de la fatigue, je vous renvoie à cet article. L’application mobile Suunto est complète, simple à utiliser. Vous pouvez ensuite relier votre compte Suunto à d’autres services d’analyse (Strava, ou intervals.icu mon chouchou du moment.
• Les itinéraires, la navigation : c’est simple et gratuit de préparer un trajet sur l’appli Suunto afin de le transférer sur la montre. J’aime bien les cartes de chaleur qui montrent les sentiers fréquentés (et ceux qui finissent en cul de sac). Les abonnés Strava pourront synchroniser leurs itinéraires directement entre leur montre GPS et le réseau social orange.

Cette montre ne dispose pas de cartographie intégrée. Le suivi d’itinéraire se fait avec un « fil d’ariane » affiché à l’écran. Il représente le parcours enregistré dans la montre. Le point au milieu est votre position. Si le point est sur le trait, vous êtes sur le parcours. Simple et redoutablement efficace.

Vous pouvez oublier les griefs fait à Suunto sur la programmation d’entrainement.
On peut maintenant tout faire et c’est quasiment au niveau de la concurrence. C’est parfois un peu confus, entre le compteur d’intervalles, les Suunto guide, Suunto+ mais fonctionnel.
Je vous renvoie à cette courte vidéo de démonstration sur le compte instagram de Mangeur de cailloux

De mon côté, j’ai finalement une utilisation assez simple de ma montre GPS : J’utilise le compteur d’intervalles (mon meilleur ami, tellement simple et efficace) pour les efforts courts et des « laps manuels » au delà de 1’30 et sur piste. Sur le vélo c’est la même chose (couplé à un capteur de puissance Xcadey sur ma manivelle gauche, parfaitement connecté à la 9 Peak Pro)

Personnalisation de la Suunto 9 Peak Pro

Suunto a introduit (avec la Suunto 9 ?) des widgets que l’on peut activer sur l’écran d’accueil (info météo, musique, suivi de forme) et des applications SuuntoPlus à utiliser pendant un exercice.
Sur ma montre, en courant, j’ai particulièrement utilisé « last km pace » qui affiche et calcule en temps réel mon allure sur le dernier kilomètre parcouru (c’est bien différent de l’allure moyenne de chaque kilomètre)

Conclusion et avis sur la Suunto 9 Peak Pro

💔 Je n’aime pas la Suunto 9 Peak Pro :

Car son écran est trop petit pour lire sereinement autre chose que la ligne principale en étant très actif à 47 ans.
Cela m’oblige à faire des choix d’affichage pour privilégier certaines données, dont celle au milieu de l’écran, affichée en gros.
Mais je ne suis pas certain que le problème vienne de cette montre en particulier :)

• L’affichage de 3 datas par écran, donc 3 lignes est idéal pour moi (exemple : durée du tour / allure moyenne du tour / distance du tour. C’est l’écran qui est en 2e position sur ma Suunto.
• En passant à 4 cela me demande plus d’attention mais c’est correct. Mais c’est mon premier écran, que je consulte hors des phases très actives. J’affiche : distance et durée totale, heure, altitude.
• J’aime bien avoir un 3e écran avec la FC et la zone cardio correspondante (avec code couleur)

💙J’aime la Suunto 9 Peak Pro

C’est une jolie montre, fine et élégante, complète et performante (vous pouvez relire ses caractéristiques) pour courir sur route, piste et sentier ; pour faire du vélo (suivi de trace gps et couplage avec mon capteur de puissance).

La précision GPS est parfaite, fiable.

L’autonomie excellente : quand il ne restait que 10 ou 15%, je la chargeais en rentrant de ma séance et le temps de ma douche, elle était de nouveau opérationnelle pour une grosse semaine.

En trail, la puissance en course à pied sera a creuser pour mieux s’entrainer. L’altimètre barométrique est fiable.

Le design est réussi. Elle est légère, fine, discrète. Est-ce qu’il faut en déduire que c’est une montre de sport pour les petits poignets. (pas uniquement féminins)

Acheter une 9 Peak Pro, sans se perdre dans la gamme Suunto ?

A l’occasion de l’annonce de la Suunto Race, j’ai clairement choisi de recommander cette nouveauté.
Mais il faudra bien définir ses critères de choix, et les assumer :

La Suunto Race est disponible à partir de 449€ (+100 € pour s’offrir du Titane, enfin uniquement la lunette – les boitiers sont toujours en polyamide – et ses 14g de moins). C’est le blockbuster de l’année avec tout ce qu’il faut en terme de fonctionnalités et un écran amoled grand et lumineux qui sera très instagramable.

Suunto Vertical : à partir de 600€ ou 800 (Ti + charge solaire). La version « standard » de cette Vertical est morte (enfin à ce prix, par rapport à la Race).

La Vertical Titanium Solar est attirante car elle a tout. (meilleure autonomie de la gamme, sans compter le « bonus solaire » car c’est la seule Suunto avec la charge solaire).

La Suunto 9 peak pro est vendue 500€ (et 630€ en Ti) au moment de la rédaction de ce test.
Mais attention aux grosses promo de 30% qui font que son prix est maintenant d’environ 350€
Avec cette correction, elle devient un bon choix pour une montre de sport gps ultra complète, vraiment multisport.
C’est la montre chic et élégante, qu’elle est bien pour courir avec. (si t’as la réf, envoie un commentaire !)

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