J’ai couru la Corrida pédestre internationale de Houilles

ou corrida d’Houilles 2022, c’est moins pompeux, il n’y a pas de taureau, et c’est une course sur route de 10 kilomètres.
Le parcours est mesuré officiellement et homologué « world athletics » avec un chrono éventuellement qualificatif pour le championnat de France (pour mes 46 ans, il aurait fallu courir en 37′).
Donc si ta montre affiche 10,00km à la fin, c’est un énorme coup de chance. S’il y a plus ou moins, c’est normal car les gps ont une marge d’erreur (environ 5%)

C’était mon troisième dossard de l’année, et je rentre bien content de ce drôle de tourniquet Ovillois.
Le chrono reflète bien la forme du moment, avec une prépa bien déroulée et très (trop?) spécifique.

Je crois que j’en avais assez d’enchainer les séances de vitesses, les sorties difficiles…
Mais il faut dire que l’objectif était sans doute trop ambitieux et que cela m’a demandé plus de boulot que prévu pour revenir à la vitesse, sans la précipitation.

Après presque 6 ans sans dossard sur 10k (38’47 à Vincennes en février 2016) je manquais clairement de repères et de volume malgré l’entrainement pour les 20km de Paris deux mois plutôt.
Mais il y a sûrement de quoi faire un peu mieux et aller flirter avec les 40’

Plan d’entrainement 10km

Je me suis assez rapidement inscrit à la corrida de Houilles après les 20km de Paris et improvise rapidement un plan en 8 semaines, basé sur une grosse séance à allure spécifique hebdo, des intensités en vélo et quelques fractionnés courts.
Je fais peu de footings, pas beaucoup de volume (287km courus, 17 heures à pédaler) et m’obstine à essayer de courir à 15km/h, ce qui rend les séances difficiles…

Heureusement un éclair de lucidité me frappe à 3 semaines de la course et j’accepte de baisser mon allure cible entre 4’05 et 4’10 par kilomètre.
L’objectif réaliste devient de boucler la corrida en moins de 41′.

Tous les détails sont sur Strava si vous aimez les chiffres.
Nolio m’indique 17% du temps passé dans les zones au dessus de sv1. Cela fait un joli graphique pour illustrer ce billet, et m’indique peut-être que je traine trop en zone 1 et devrait aller un peu plus en z2 ou début de z3.
Ma zone 3 commence à sv1 (150bpm) et la zone 5 à sv2 (168bpm). Valeurs testées sur tapis de course, avec mesure des échanges gazeux fin 2019. La z3 est bien plus difficile à maintenir sur le HT qu’en courant dont le vélo tire ce graphe vers la z2.

Retour sur ma course

Les conditions sont froides. Il a fait -5° pendant la nuit, et j’ai décidé de faire le trajet en vélo pour ne pas avoir de contrainte de parking / bouchon, rester actif.
Le départ tardif (12h45) me permet d’improviser un échauffement qui s’avère parfait : 20′ de HT à 11h30 dans le garage (il faisait 1°…), une collation et le trajet vélo électrique, habillé comme pour faire de la moto en hiver.

Sur place, tout est très bien organisé. Je peux rapidement récupérer mon dossard et déposer mes affaires de rechange. Je trottine à peine 10′ en short, avant d’aller profiter de l’effet pingouin dans le sas de départ.

Le thermomètre est bien remonté, il doit faire 1°
J’ai mis 2 tee-shirts, dont 1 qui restera sur place ; un bonnet et un buff pour garder ma gorge au chaud.
J’ai chaussé ma seule paire de running à plaque carbone pour mettre toute les chances de mon côté, et glissé un gel CAF Maurten car le dernier était très bien passé, et me semblait avoir faire effet sur les 20 kilomètres de Paris.

Pan !

Le parcours est composé de 3 boucles dans le centre ville de Houilles. Ce n’est pas du trail, mais ça monte et ça descend tout le temps un tout petit peu.
Le premier tour est très (trop…) dense. Entre les bouchons du départ et la montée, mon départ est plus que prudent… c’est uniquement à cause de ça que je ne fais pas 40’59…
D’ailleurs depuis l’inscription mon cerveau avait zappé cette histoire de côte, que je découvre dans le sas grâce au micro du speaker 🫠

Avec le monde, Je vois un panneau sur 2 ou 3. Et avec les montées et descentes du parcours, sans autolap, j’ai surtout couru aux sensations.
Mais ça m’allait assez bien, et j’ai pris pas mal de plaisir à courir.

C’est plus calme après le premier tour, comme si les spectateurs s’étaient refroidis. Les jambes ne tournent pas si mal. Je suis assez concentré et dans mon effort. Le pied droit s’échauffe par dessous (je traine ce problème depuis des mois, ça dépend des chaussures..) mais ça ira bien pour finir.

Dernier tour, en général sur un 10 je me dis qu’il faut lancer le sprint final au km 7.
Mais ça montait encore et les fessiers n’étaient pas tellement d’accord avec la production d’un effort supplémentaire.
(Est-ce que ça fait si longtemps que je n’ai pas fait des squats ? ? ?)

Le cardio turbine, au moins 4 pulsations sous sv2, mais je ventile comme une vielle loco depuis 3 ou 4 bornes. Il fait trop froid ?

Tant pis, c’est fini. Le sprint reste anecdotique mais c’était sympa de courir 10km en 41’14 !

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