Retour sur le marathon de Paris 2019 : préparation, parcours, résultat.
Ce Marathon de Paris était ma cinquième tentative sur la distance « reine » (reste à trouver le roi !). L’édition 2018 m’avait laissé une grosse envie de retourner à la chasse au chrono. Si à chaud j’ai été un peu déçu, faute de plaisir en course (avec des sensations assez moyennes), à froid l’envie commence à revenir.
Et puis le chrono me console, je gagne 15 seconde sur mon RP… (#toutçapourça !)
Mais il faudra quand-même patienter pour rejouer.
Le planning 2019 est déjà rempli par l’Aravis Trail fin juin et la CCC fin août.
L’avant course
J’ai un peu parlé de la prépa marathon dans ce billet. L’objectif était de 3h10.
Au départ j’ai la chance de retrouver 3 copains qui partagent la même ambition chronométrique… qu’ils ont explosé ! Cyril (3h06), Guillaume (3h08) et JP (3h06)
De mon côté, j’ai fait une course d’attente, en ayant l’impression d’être très prudent. Une fois passé les premiers kilomètres légèrement descendant et l’euphorie du départ, l’allure tombe pile poil sans regarder la montre.
(merci les séances d’allure marathon sur piste) et le premier bloc de 5km est avalé en 22’17 (22’30 prévu)
Sur le parcours du marathon de Paris
Il fait un temps parfait pour la perf, la ville de Paris est très belle pour courir. Le crochet par la place Vendôme et l’Opéra nous en mettent plein les yeux sous un grand ciel bleu. La traversée d’Ouest en Est se fait rapidement, même si j’ai déjà l’impression que le parcours ne fait que monter !
22’20 au kilomètre 10. ça roule… Mais après 12 bornes de joyeux papotage, JP et Cyril s’éclipsent discrètement dans le bois de Vincennes. Je poursuis la route avec Guigui et on se dit qu’ils sont foutus, qu’on ne le reverra plus.
Ce long faux plat nous donne quand même l’occasion de temporiser, de ne pas trop en faire (de les attendre ?) Sur ce bloc, je mets un lap au bout de 22’43. grosse temporisation !
Mais les problèmes de vessie deviennent contagieux et Guillaume doit lui aussi s’arrêter quelques instants…
Je me retrouve en solo, sans que cela ne dure bien longtemps. Notre joyeuse troupe se reforme, mais papote un peu moins dans un peloton encore très dense (il a du monde, mais je n’ai jamais été gêné pour courir à mon allure) JP craint quand-même de devoir payer cash son retour d’ici peu de temps…
Le parcours du marathon de Paris revient dans la capitale par la porte de Charenton, l’ambiance se réchauffe et je tape dans les mains des enfants avec plaisir en filant vers le semi.
La mi-course est passée en 1h34’17 et 22’11 pour ce nouveau bloc de 5.
Les écarts se creusent doucement. J’ai perdu de vue Cyril et Guillaume sans m’en apercevoir, mais garde JP dans mon viseur.
A aucun moment je n’ai pensé à « faire l’effort » pour le coller à ses New Balance, et le transformer en lièvre.
Après coup, je me dis que c’était peut-être une erreur. J’ai passé chaque montée en douceur sans jamais forcer ou pousser trop fort pour m’économiser.
Les quais de Seine marquent le début d’une longue ligne droite du parcours du marathon de Paris jusqu’au bois.
J’ai étrangement l’impression d’avoir moins du « pioché » pour passer les ponts que dans la chaleur de 2018.
Clairement ça ne court pas tout seul, mais le chrono ne dérive pas trop (22’58 sur cette portion) alors que je me dirige vers le mur du marathon de Paris situé boulevard Suchet. Mon objectif était de la passer à plus de 12km/h… (bingo!) (contre une allure cible de 13,5km/h)
Me voilà au « sommet » du parcours du marathon de Paris.
Le plus dur reste à faire. J’ai laissé quelques plumes (23’17) mais c’était prévu. J’aurais peut-être du suivre les conseils de Marc, et partir un peu plus vite pour générer de l’avance en vue du final…
Dans le bois de Boulogne, les kilomètres s’enchainent forcément un peu plus difficilement.
C’est n’est pas l’effondrement, mais mon allure baisse (23’24 / 5km) et je dois gérer la tachycardie sur qui semblait vouloir s’incruster sur quelques grosses inspirations. Les spectateurs sont ici très nombreux et ça fait du bien pour attaquer le sprint final.
Il reste la boucle le long de la fondation Vuitton avant de remonter vers l’arrivée. Je ne regarde pas trop ma montre, mais donne quand même tout ce qu’il me reste dans les jambes en espérant ne pas trop déborder des 3h10…
Je franchi la ligne au bout de 3h11’57 C’est donc un nouveau record. Ou une confirmation :)
Je récupère une sobre et jolie médaille. Très lourde. On en a pour son argent !
La course d’attente n’a pas fonctionné et j’ai attendu pour rien. Je n’ai pas réussi à trouver en moi la petite étincelle pour garder l’allure, pour garder le rythme des 13,5 km/h à partir du 35ème kilomètre du parcours du marathon de Paris.
Je pense aussi que si les blocs de 5km sont intéressant au départ pour réguler l’allure moyenne, c’est trop long à la fin où il faut sans cesse entretenir la machine pour qu’elle continue à tourner en marche forcée jusqu’à la ligne.
Si ce n’est pas sur Strava, ça n’existe pas ? Me voici sauvé !
Alimentation et matériel sur marathon
C’était parfait. Les chaussures connaissaient déjà le chemin. J’ai un peu hésité avec les 1500v5 (dont le test arrive prochainement est à lire) un peu plus légères, pour finalement reconduire les New Balance NB890 du marathon de Paris 2018.
J’ai porté le short baggy de trail kalenji, des jolies chaussettes et un tee-shirt dynafit reçu lors de la reco de l’échappée belle.
Deux heures avant le départ j’ai pris un thé, 100 ou 120g de crème sport déj et un café. C’était léger mais suffisant et surtout pas pénalisant. Le plein a été fait les jours précédents, mais sans excès.
J’ai emporté avec moi 2 compotes Endur activ qui trouvent naturellement leur place dans les poches latérales du short (et un gel « au cas où » que je n’ai pas ouvert). J’ai prévu de les consommer progressivement (dont une bouchée 15′ avant le départ pour compenser la chute de la glycémie due au « léger » stress…).
Ce genre de conditionnement refermable est vraiment très pratique et efficace pour absorber en 3 ou 4 fois de l’énergie. C’est impossible pour moi de mâcher sur ce genre d’effort.
Je les ai prises avec une ou 2 bonnes gorgées d’eau sur les ravitaillements officiels (plus pour me rincer la bouche, que pour l’hydratation d’ailleurs)
Après la ligne, j’avais un grand bidon de vélo avec 150g de crême sport déj dilués dans de l’eau) et 2 ou 3 sticks de Stimium offert par l’organisation.
C’était parfait pour patienter en attendant de me faire une tarte au chocolat maison avec son coulis de framboises :)
Toujours intéressant tous ces détails. Finalement, tu n’es pas tellement loin de ton objectif de 3:10:00. C’est une belle performance au final et un marathon bien géré.
Si loin, si proche. C’est très frustrant ce marathon :)
Mais j’ai essayé de faire avec les jambes et la volonté du jour.
En tout cas, merci François pour ton commentaire et les encouragements.
Julien, d’abord, bravo, c’est un autre bon marathon ça, pas de doutes. Si proche du but oui! Certains objectifs nous glissent des mains plus d’une fois avant de l’attraper et hop, les autres qui suivent, plus relevés encore, peuvent se succéder plus aisément. Le mur mental à 3h10? Qui sait… Ta prépa semblait bonne en tout cas. Mais dis, même si je connais la marge d’erreur des GPS, 42,7 me semble énorme… 500m supp? Enlevons disons un 150-200m que les grands marathons ajoutent pour ne pas se retrouver court, te reste 300m. Ça demeure beaucoup (ta 1:20 de plus!) Je suis sûre que tu penses à couper tes lignes, toi qui penses à tout, alors comment l’expliques-tu?
Merci de ta visite et de ce commentaire Pascale. Je n’ai pas l’impression de faire un blocage sur les 3h10. Mais en même temps je ne me voyais pas partir plus vite, sur des bases de 3h05 par exemple. Et de toutes façons je n’avais pas de sensation de facilité sur le premier semi pour me laisser aller à des allures folles :)
Me voilà donc avec plein de nouvelles interrogations pour la prochaine préparation !
Bon par contre pour le kilométrage, j’ai toute confiance dans le tracé, et « mathématiquement » aller chercher autant de mètres d’écart en s’écartant de la trace, cela me semble assez impossible vus le nombre de fois où j’ai posé les pieds sur la ligne verte :)
Par contre il y a plein de zig-zag sur ma trace gps vers le 3ème kilomètre, en partant de l’opéra (les allures relevées sont d’ailleurs rapides alors que le lap manuel est assez correct par rapport à la cible de 22’30 / 5km)
[…] la manière d’une préparation marathon, où on va empiler les kilomètres à l’allure cible du chrono prévu, l’idée est de […]
[…] avec une séance de 30/30, un peu de tempo (entre 12 et 13km/h pour moi. Mon allure record sur marathon est de […]
[…] record à 3h11 reste donc pour le moment sur une étagère Strava, mais les 4h24 de l’écotrail 45 me semble […]