Récit de ma Maxirace 2015

Récit de ma Maxirace 2015

14 juillet 2015 13 Par julien

Après le débrief (presque) à chaud, voici un peu plus de détails les championnats du monde de trail, qui étaient surtout mon 2ème objectif de cette année. Après l’écotrail (bon là pour le CR je crois que c’est mort…) cette Maxirace 2015 était mon premier ultra en montagne.

J’ai en effet déjà « fait la distance » mais sans jamais dépasser les 8 heures de course, et j’avais hâte de voir un peu plus loin…

Alors pour faire simple, c’était vraiment une belle course. En équipe avec Mag, Pierrick et Matthieu. Le parcours est beau (on était quand même venu pour ça!), avec une première partie au frais dans la forêt, en attendant que le jour se lève et que les nuages se dissipent. Le lac ne se dévoile que très peu.

On est monté bien gentiment, en 2h45, accompagnés de Greg, et descendu avec le frein à main  pour ne pas casser nos petites fibres (ce qui ne sera pas de le cas de Greg que l’on ne reverra plus après la séance photo en haut du Semnoz).

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Sommet du Semnoz avec Mag et Greg. Souriez !

Sommet du Semnoz avec Mag et Greg.
Souriez !

La descente est assez facile, presque roulante et il suffit de se laisser glisser entre les arbres. C’est plutôt sympa !

MaxiRace 2015 au sommet du Semnoz

MaxiRace 2015 au sommet du Semnoz

Sur cette première partie de course, j’ai un peu regardé le cardio, mais sans pression, sans bip-bip. Juste pour vérifier que les sensations collaient avec l’effort et éviter de plafonner sous le seuil pour ne pas me griller trop vite. Mais je crois que je commence à me connaitre et l’ambiance n’était pas au départ canon (147 bpm de moyenne pour mon max à 185)

Cardio vs. Altitude sur les 7 premières heures de la Maxirace 2015

Cardio vs. Altitude sur les 7 premières heures de la Maxirace 2015

Du coup, même s’il fait déjà chaud, on arrive à Doussard (plus ou moins) frais comme des gardons, au bout de 6h40.

Il y a à boire et à manger, des chaises, la queue aux wc…  Quelques minutes de pose s’imposent. Désolé les amis mais il fallait que ça sorte ! Et on repart pour le 2ème demi tour, plus technique, plus alpin, avec plus de vues sur le lac d’Annecy.

Les jambes sont un peu plus lourdes en ce début d’après midi alors je décroche enfin les bâtons du sac. On fait l’effort. Mais je suis vraiment facile dans la première bosse vers le col de la Forclaz, grimpé 1h et en discutant tranquillement avec Hélène, relayeuse pour les copains TTT. J’ai vraiment de bonnes sensations.

maxi race-40

 

Le temps de faire le plein au point d’eau en dessous du col de la Forclaz et les copains arrivent. Je rempli bien mes bidons car on va maintenant être au soleil et la température est bien montée. Sur le sac j’ai 2 gourdes souples de 500ml (des hydrapak parfaites pour les poches du sac de trail kalenji) et une flasque Salomon de 500 aussi en backup derrière, « au cas où » (sur toute la course elle me servira une fois).

On profite de magnifiques paysages et fait une bise aux chèvres  (mais je n’ai pas encore le niveau de Fabrice…)

Les bosses s’enchaînent, mais je sais que le juge de paix de cette Maxirace approche : 900m en 5km à descendre. Je ne sais pas pourquoi, mais depuis que j’ai étudié le profil de la course, je m’étais dit que si j’arrivais en bas pas trop en morceaux je serais sûr d’aller au bout.

Mais avant ça il y a un superbe passage au Roc Lancrenaz, depuis les chalets de l’Aulp. On fait là une bonne pause. Presque 10 minutes de sieste dans l’herbe au soleil avec la vue magnifique sur le lac qui nous attend un peu plus de 1000m plus bas !

La pause au sommet du Roc Lancrenaz

La pause sièste au sommet du Roc Lancrenaz

En effet, Matthieu s’est mis un gros tampon en glissant. Il est tombé sous mes yeux, et de tout son poids sur l’avant bras dans les pierres. il était reparti aussi sec, mais la douleur prend un peu le dessus. Il a la tête qui tourne, des nausées et voit surement des chèvres volantes depuis 1h. Je ne le voyais pas du tout aller bien loin dans cet état… mais le gaillard est solide ! Un dolipranne lui sauvera la mise.

Du coup on profite de la vue. Le Semnoz est en face et nous laisse apprécier le chemin accompli depuis le départ, la logique du parcours.

Maxi race-15

La fameuse descente qui suit n’est franchement pas intéressante. On mettra 45 minutes et son seul mérite est de nous faire arriver au ravitaillement de Menthon Saint Bernard où je retrouve L’amiricoré et Sébastien pour quelques photos.

L'amiricoré à la MaxiRace 2015

L’amiricoré à la MaxiRace 2015

J’ai une pêche d’enfer et ça me fais vraiment plaisir de discuter avec eux pendant que mes compères semblent collés au chaises du ravito :)

Du coup on prend 15 bonnes minutes de pause… Et je fais aussi ma seule erreur, un peu distrait, je picore à droite et à gauche, bois 2 bols de vermicelles (surement parce que sur un ultra il faut boire de la soupe… et aussi parce que c’était bon…) Et puis il y avait des bouts de jambons, du fromage… Je me plombe tout seul pour l’heure qui va suivre…

On repart après Menthon Saint Bernard

On repart en petites foulées légères, après l’orgie de vermicelles à Menthon Saint Bernard

Je me retrouve alors à fermer gentiment la marche de notre petite troupe, le temps de digérer, en direction du « clou » du spectacle : le Mont Baron.

L’ascension est maintenant un peu plus aérienne. Les cuisses poussent un peu moins fort et je regrette même de ne pas avoir rangé mes bâtons pour grimper à 4 pattes ! Je me régale quand même dans cette portion plus technique.

Une petite photo souvenir, et c’est fini. On sait tous qu’il ne nous reste qu’une descente pour rejoindre le lac. Sauf que je l’anticipe un peu trop : je range les bâtons, fais le plein, la vidange… et me retrouve à devoir crapahuter dans les rochers à 2km/h plutôt qu’à dégringoler vers le lac !

Maxi race-7

 

Heureusement celle-ci ne nous décevra pas. Technique et pentue au début, il faut vraiment faire attention à ses poses de pieds pour ne pas partir la tête la première et se manger les cailloux (!!) Je n’aurais pas aimé la faire de nuit à la frontale… Encore une bonne quarantaine de minutes pour avaler les 800 mètres de dénivelé négatif, mais le plaisir est là !

Surtout qu’en  bas c’est l’heure de gloire pour les champions français qui sont sur le podium et la marseillaise remonte du lac à travers la forêt. ça donne des frissons ! C’est pas souvent que je fini un trail comme ça ;)

Et puis le lac est là. Les spectateurs ne sont vraiment pas avares d’encouragements et d’applaudissement. ça donne des frissons. Un petit footing sur le ponton, la plage, la ligne d’arrivée… Il s’en suit pas forcément dans cet ordre… les jambes dans le lac, refaire la course autours de quelques bières et une énorme raclette … c’était cool !

Maxi race-6

Equipement Sportif :

  • Altra Lone Peak 2.0 : Parfaites pour cet « exercice » où on ne court pas beaucoup. Elles ont montré les qualités et défauts vues pendant mon test.
  • Sac Kalenji 9/14L + flasques hydrapak 500mL (les salomons ne tiennent pas dans les sac prévu pour les bidons. elles sont trop longues et fines) : pas mal. Mais l’ouverture principal est vraiment trop étroite…
  • Bâtons Guidetti explore carbon (mon test à lire ici)
  • Veste étanche WAA ultra rain jacket (10 000 schmerbers – pas utilisée, mais testée cet hiver : clic)

Tout est (presque) là ! Bonne nuit ;) #maxirace #kalenji #suunto #waa

Une photo publiée par Mangeur de Cailloux (@mangeurdecailloux) le

Carburant :

        • un bidon à l’isostar PowerTab (demi dose) avec des recharges embalées dans du cellophane dans mon sac
        • un bidon avec un stick de bicabornate isostar
        • En alternance, des pâtes d’amandes et des barres « ultra » (à base de pate de figue) aptonia au début. 2 ou 3 gels isostar sur le dernier tiers
        • Gatosport maison à base de crême sport déj. Recette dispo ici

J-4… Bon appétit ! #maxirace Une photo publiée par Mangeur de Cailloux (@mangeurdecailloux) le


Et quelques chiffres pour finir :

Les détails sur Movescount et le Suunto Movie :

Merci beaucoup pour les encouragements reçus avant / pendant / après la course ! Je vous incite également à lire aussi les récits des amis :

  • Greg Runner : Maxi-Race d’Annecy: récit de mon aventure!
  • Vincent : MaxiRace 2015

Vous pouvez visualiser l’intégralité de mes photos sur une page dédiée accessible en cliquant sur l’image ci-dessous !

galerie-photo-maxirace-2015