Grand Trail du Lac 2023

Grand Trail du Lac 2023

8 janvier 2024 3 Par julien

Grand Trail du Lac 2023 : Une Aventure Épique sur les Sentiers

Comment ça j’en fais trop dès l’intro ?
Le Grand Trail du Lac 2023 était ma 3ème (et dernière course) pour cette année après le semi de Paris et l’ecotrail.
Elle restera dans ma mémoire comme une belle expérience de trail running en montagne, alliant la beauté des sous-bois, des (rares) vues imprenables sur le lac du Bourget, et de joli défis physiques.

Dans cet article, je partage mes impressions à chaud sur cette course de 34 km avec 2000 m de dénivelé, une partie de ma préparation et le récit captivant de mon parcours.

La Course et les Conditions

Nous partîmes 6 (Guillaume, Jérémy, Mag, Marc, Sylvain et votre serviteur) mais n’arrivâmes que 4 :(
La faute à une vilaine entorse pour l’un et une fracture de fatigue pour l’autre.
C’est donc le parfait moment pour vous rappeler que dans une pratique loisir (mais néanmoins passionnée et investie), arriver en bonne santé au départ est déjà une chance et un bel objectif à viser.

Pour l’anecdote, alors que j’étais à la recherche d’une course en montagne, j’ai découvert le grand trail du lac dans le magazine Zatopek et un article sur le Trail by Train Tour
Mag et Sylvain étant en région lyonnaise stéphanoise, nous n’avons pas poussé le concept jusqu’au bout et terminé le trajet (Lyon – Saint Exupéry TGV -> Le Bourget du Lac) en voiture.
Mais j’aime bien ce principe d’accès facile au départ en train !

Le Grand Trail du lac, organisé par la même équipe que l’Echappée Belle, propose 3 courses autours du lac du Bourget :

  • le tour complet : 75km / 3600m à courir en solo ou en relais à 4. Avec 10 bornes de bitume au bord du lac dès le départ, il faut bien choisir son relayeur ou son allure…
  • le KV du chat avec donc 1000m à gravir en 2,4km, pour finir au relais de la Dent du Chat, avec une vue magnifique notamment sur le lac du Bourget.
  • le demi tour du lac : 34km et 2000m au départ de Chanaz

La première partie de mon récit plonge dans les conditions météorologiques idéales qui ont bercé le Grand Trail du Lac : entre les magnifiques sous-bois et les panoramas sur le lac, chaque pas était une jolie découverte visuelle, et olfactive.
Vraiment ! Les forêts traversées sont très belles.
Mais j’aurais quand même bien aimé voir un peu plus le lac. il parait qu’il faut faire le tour complet avec la course de 75km pour ça !

Si vous voulez découvrir la course en vidéo, rendez-vous sur la page Facebook du Grand Trail du Lac

Les Défis Rencontrés

Des navettes (en bus, pas sur le Lac) nous amène du Bourget au départ du 34km où l’accueil est bien organisé (café, thé, collation, wc) et chaleureux. La météo est parfaite, le village de Chanaz très joli.
A neuf heures pile, on attaque directement dans le pentu.
Mes deux premières heures de la course ne sont malheureusement pas folles pour moi. Marc s’est envolé. Mag et Sylvain sont dans la 2ème vague 30′ derrière (du coup, tout est fluide et il n’y a aucun bouchon en course).

Mes sensations moins que parfaites et je sens que le cardio frétille un peu haut. Pour ne pas reproduire la scénario de l’ecotrail, je préfère temporiser, car le chrono reste dans ce qui était envisagé.
J’avais pointé quelques intermédiaires (sur la base des 3 ravitaillements) pour me repérer, et estimé un temps final de 5 heures (c’est long 5 heures !)
Je profite quand même bien de ma course, du plaisir d’être là, dans ce bel environnement pour faire du sport.
Le profil du grand trail du lac est assez roulant pendant 20km (avec 1000m de D+) et je n’aime pas tellement ça : C’est pas vraiment plat pour bien courir, mais pas vraiment pentu pour devoir marcher.
J’aime pas !
Les batons sont donc encore rangés dans le carquois que m’a prêté Vincent, le chef de RunDeals.fr le meilleur comparateur de matériel et de chaussures de running.

Mais ce « footing actif » dans les sentiers d’alpage reste assez sympa et j’ai aimé l’ambiance automnale. Cette saison est pour moi la meilleure, la plus belle (cf. Gapencimes) malgré le risque de pluie.


Les ravitos sont de grande qualité et biens garnis de produits locaux. Ils permettent des courtes pauses avant le gros morceau de la course : la montée vers la dent du chat, un tronçon raide et truffé de racines (800m de grimpette sur 3,6km d’après ce segment Strava) que je vais mettre 1h13 à escalader. J’étais content d’arriver en haut !

Il faut pousser sur les batons, sur les cuisses, le nez dans la pente. Le lac n’est que rarement visible mais la forêt est belle.
Au sommet (le Mollard noir) le parcours nous fait éviter ce qui me semble un beau point de vu où quelques supporters – randonneurs pique-niquent. Mais si j’en crois la photo officielle, j’aurais peut-être du me retourner pour profiter de la vue !
Après un replat à manger des cailloux, j’arrive au ravitaillement du relais du chat où je prends 4′ de pause pour ranger rapidement dans le carquois me battre avec les bâtons et attaquer la descente.

PNC aux portes

(Armement des MT Cushion, Vérification de la cuisse opposée)

Les 2000m de D+ sont avalés. Il ne reste rien. 6km pour rejoindre l’arrivée
Mais pour dégringoler de 1200m, c’est parfait pour mettre en morceaux le quadriceps (segment strava)
Surtout que la première partie est grisante. Le sentier est lisse et doux et je me vois déjà au bord du lac.
Mais la fête ne dure pas et le joli tapis d’épines de sapin laisse place à des grosses pierres qui ne cherchent qu’à maltraiter les chevilles (elles vont partiellement réussir…)

Dernière descente du Grand Trail du Lac. Il faut que je travaille mon relâchement ?
Dernière descente du Grand Trail du Lac. Il faut que je travaille mon relâchement ?

Il faut donc rapidement se re-concentrer pour bien poser les pieds sans s’étaler.
J’ai quand même l’impression d’aller vite avec un cerveau un peu débranché sur la portion de route finale dont témoigne sans bug la courbe cardio : 10′ au delà de sv2, c’était n’importe quoi

Pour bien descendre en trail, pensez à fermer les yeux pour se concenter sur soi-même !
Pour bien descendre en trail, pensez à fermer les yeux pour se concenter sur soi-même !

Mais comme je n’ai pas regardé ma montre tout allait bien. Sauf la photo à l’arrivée :)

Je termine en 4h50′ à la 181e place (sur 570)

Stratégies de Course et Gestion des Équipements

Ma gestion de course était basée sur la FC, avec comme repère cible « sv1 » vers 150bpm que je pense pouvoir tenir 5 heures (temps de course prévu) et que je pouvais un peu dépasser, mais sans aller vers la zone interdite sur trail long (sv2 arrive un peu après 162 bpm).
J’ai assez bien suivi le plan si j’en crois l’analyse de la répartition des zones de fréquence cardiaque sur intervals.icu : z3 en course et finish en z4 / z5

Le matériel de trail

J’ai couru en Décathlon – Evadict – Kiprun de la tête aux pieds. Sauf les chaussettes !

  • Le short de trail ne me fait jamais d’irritation. ses poches sont pratiques pour le téléphone et les emballages de barres (mais il est moins bien que l’ancien modèle dont la ceinture était plus large et l’élastique plus « fort » permettait de plus charger les poches). Il faut peut-être que j’essaye la taille inférieure
  • le sac de trail récupéré quasiment à la dernière minute permet d’accrocher le carquois pour ranger les batons. Le bilan est mitigé car je trouve que le système de serrage du carquois (une fois les batons rangés) glisse, se relâche et les batons bougent trop.
  • les chaussures de trail MT Cushion 2 : leur test est à lire ici. Elles étaient complètement dans leur élément : terrain technique et varié, souple et durée d’effort pas trop longue. Je les recommande une fois de plus pour ça (et pour plein d’autres sorties !)

Du côté de la nutrition, j’ai mangé au petit déj une poudre énergétique chocolaté (encore décathlon) pour faire le plein de glucides digestes (c’est très pratique et pas très cher) et bu un ou 2 café avant le départ.
Je me questionne quand même sur l’impact possible de tout ce sucre et de cette cafeine sur les mauvaises sensations cardio du début de course…

Pour la route, j’avais emporté des barres pour le début, et des gel Marten cafeinés pour le finish et tout ça à bien fonctionné : pas de baisse de rythme une fois les 2 premières heures passées, aucun souci de digestion.

Entraînement et Préparation

La clé de ma performance réussie réside dans une préparation minutieuse.
L’entraînement préalable a été axé sur l’endurance, la force musculaire et la gestion de l’effort. Des séances spécifiques de trail running, combinées à des exercices de renforcement, ont contribué à renforcer ma condition physique.
Cette jolie litanie tire son origine dans un plan repéré dans une revue trail dont je n’ai conservé que la page et l’auteur : Philippe Propage.
il s’agit d’un plan pour trail court (34km c’est court. Mais 5 heures ?) destiné à améliorer mes qualités de vitesse.
Il se déroule en 8 semaines que j’ai à peine modifié, mais auxquelles j’ai ajouté 5 semaines plus spécifiques à l’entrainement pour la montagne.

Pour une meilleur lisibilité, les détails de mon plan d’entrainement sont disponibles dans un article dédié :

Conclusion

Le Grand Trail du Lac 2023 a été bien plus qu’une simple course en sentier. C’était une aventure épique qui a testé mes limites et m’a offert des moments inoubliables. Chaque défi surmonté a été une victoire, et chaque kilomètre a été marqué par la passion du trail running. Cette expérience restera gravée dans mon esprit en tant que chapitre inoubliable de ma vie de « mangeur de cailloux ».

J'adore cette conclusion :)
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